jeudi 4 décembre 2025

Conférence du 29 Novembre 2025 « Trois écoles historiques de Castelnaudary : La Miséricorde – L’Est – L’Ouest »

 



CONFERENCE  du 29 Novembre 2025- Aux AMIS de CASTELNAUDARY
 .

Après la journée du Patrimoine (20 septembre) concernant l’apothicairerie de l’Hôpital qui a connu le succès habituel, le Président, Jean- Jacques Subiros a indiqué que l’Association a poursuivi ses activités avec l’achèvement des peintures au portail-grille et à la porte intérieure de la chapelle Notre Dame de pitié, ainsi que le suivi du dossier approuvé pour la mise en valeur du chevet de la Collégiale, retardée au 1er trimestre 2026, faute de paveur pour la cour du presbytère.

Comme pour les années précédentes, le bureau a organisé une conférence de fin d’année ; Francis Falcou a exposé l’historique de 3 écoles, les plus anciennes de la ville : La Miséricorde, l’Est et l’Ouest, illustrée du diaporama de Jean- Claude Decossin, devant une assistance d’une quarantaine de personnes et des autorités : MM.Maugard et Greffier, Madame  Mestre, Inspectrice de l’Education Nationale.

IL a expliqué comment le nom Miséricorde (du latin Misericordia) avait été donné aux œuvres qui faisaient la charité aux pauvres pour les nourrir, les vêtir, les soigner , sous le patronage de l’Eglise ; comment ces bonnes actions s’étaient  étendues par l’achat de 4 maisons voisines le long de la même rue ( celle des Cens, ou redevances) qui prit ainsi le nom de Miséricorde ; il sera remplacé par « bienfaisance » avec la création de bureaux confiés à la Congrégation de St Vincent de Paul  .

C’est le Conseil municipal de 1831 qui décida la création d’une école gratuite pour les filles des pauvres, dans ces maisons ; des conventions furent signées entre la ville et les religieuses, approuvées par le Ministère ; ainsi était née l’Ecole de la Miséricorde qui allait garder ce nom jusqu’en 1986  et devenir école Alphonse Daudet sous la municipalité Jean- Pierre Cassabel.

                 L’école de l’Est doit tout  simplement son nom à sa situation , au sommet de l’éperon rocheux sur lequel fut construit le château puis le Présidial, au XVIème siècle ; devenu en très mauvais état  sous le 1er Empire , il fallut ou le reconstruire sur place ou ailleurs ;  le Maire d’alors , Galabert,  commit la faute impardonnable  de vouloir en faire construire un à l’emplacement de l’ancien cloître et du cimetière de la Collégiale, ce qui fut achevé par son successeur , Raymond de la  Nogarède, malgré l’avis défavorable du Ministre de l’intérieur, de 1816 à 1821 . . .

La ville devenue propriétaire du vieux palais de justice et des anciennes prisons, décida d’aménager ces bâtiments pour y installer l’école des Frères de la Doctrine Chrétienne qui arrivèrent le 1er         Mai 1823   comme Instituteurs communaux ; ainsi était née une école publique pour les garçons.

Francis Falcou a voulu rendre un vif hommage aux Instituteurs qui furent les siens de 1945 à 1950, MM. Sabatte, Guitard, Cambolive et Ouret, aidé par Paul Cambolive qui fit rappeler par ses cahiers de classe ce qu’étaient les journées d’école, leurs exercices d’écriture, de dictée et de calcul notamment.

Toujours en service depuis 202 ans, l’école mérite d’être transférée avec ses 110 élèves à l’ex- Lycée Andréossy afin d’aérer le quartier du vieux Chaury où cohabitent 3 établissements scolaires créant les difficultés connues dans le domaine de la circulation. 

Traitant enfin de la 3ème école historique, l’école de l’Ouest Francis Falcou indiqua qu’au cours de la séance du 27 février 1868 le Conseil Municipal d’Auguste Galabert décida l’acquisition des bâtiments des Capucins et de leurs terrains en vue de la construction au faubourg d’une école communale ; le vaste jardin des Capucins installés là à partir de 1600, permettrait aussi d’agrandir l’église St François et de créer un champ de foire pour les chevaux. Le plan de l’Architecte Capella présente l’école entourée de toutes parts par des cours ou jardins ; cuisine réfectoire, buanderie sont à l’étage inférieur, exposés au midi ; au rez-de –chaussée, 8 classes ont leur entrée sur un vaste préau qu’elles entourent : ce vaste local servira à abriter les élèves les jours de pluie.

Le 1er étage sera réservé au logement des Frères de la Doctrine Chrétienne qui exerceront jusqu’en 1882, soit pendant 59 ans (1823 – 1882) en additionnant les 2 écoles de garçons de la ville.

Cette école neuve a une belle façade nord avec ses fenêtres cintrées, son majestueux portail à l’imposte en demi-lune ; sitôt le portail franchi on se trouve en présence d’un remarquable mémorial de la guerre de 1914 -1918 élevé grâce au Directeur, M.Cantier ; ses fresques sont l’œuvre du peintre Paul Sibra et de son professeur, Thalabas ; nous l’ avons découvert lors des journées du Patrimoine 1997  . Michel Dauzat a publié dans Pages Lauragaises une étude approfondie réalisée en 2015 par Marie- Béatrice Jeanjean.

L’école abrite les services loisirs d’enfance et a un effectif de 123 élèves (rentrée de 2024).

Francis FALCOU



lundi 5 mai 2025

ASSEMBLEE GENERALE DES AMIS de CASTELNAUDARY du 19 AVRIL 2025

            ASSEMBLEE GENERALE DES AMIS DE CASTELNAUDARY DU 19 AVRIL 2025 

L’orage du samedi 19 Avril , sil a maintenu certains membres de l’Association chez eux, n’a pas empêché la tenue de l’Assemblée Générale  des Amis de Castelnaudary et du Lauragais.

Mr. Maugard, Maire et Conseiller Départemental, M.Greffier, Président de la Communauté de communes, ont fait l’honneur de leur présence.

Le Président, Nicolas Delmas, donna d’abord la parole au Secrétaire, Francis Falcou, qui présenta  le compte-rendu des activités de l’année 2024, allant de  la rencontre «  in situ »  en janvier, avec le Cabinet Serra de Carcassonne pour l’établissement d’un diagnostic de l’état de l’église St Jean, en passant par l’accueil des anciens St Cyriens, promotion Maréchal Davout, invités par le Général Barbaud, pour la découverte de Castelnaudary et son canal, sous la conduite des Amis de Castelnaudary et du CLES, en Mars.

Ont suivi en Avril, la rencontre avec Mr Drian, nouveau Directeur de l’Hôpital ,au sujet des immeubles inscrits à l’inventaire des monuments historiques  : celui de l’apothicairerie et la chapelle St Jacques appartenant tous 2 à l’Hôpital, pour lesquels nous avons remis un dossier complet de nos actions depuis 1995. Monsieur le Maire ouvrit alors une parenthèse pour exposer les enrichissements  que connaît l’Hôpital avec l’installation d’un nouveau scanner, de l’I.R.M.  prévu pour 2026 et la poursuite de travaux  pour un montant de 900.000 euros . Il annonça aussi l’installation prochaine d’un cardiologue et d’un dermatologue.

Revenant aux principales activités, le Secrétaire  mentionna la remise en peinture d’une œuvre d’art, le portail – grille et son imposte de la chapelle Notre Dame de pitié, sous le contrôle de Mr Hertel, Conservateur des Monuments historiques,  en novembre.  

Ce compte-rendu  approuvé à l’unanimité, le Président passa la parole à Jean- Claude Decossin, trésorier, qui présenta un bilan bien positif,  approuvé lui aussi à l’unanimité. 

Il fut alors procédé à la mise en place d’un nouveau bureau, l’actuel ayant effectué les 3 ans prévus par les statuts, et Nicolas Delmas ayant annoncé l’an dernier son désir de ne pas poursuivre pour des raisons à la fois professionnelles et familiales.

 Pour lui succéder, Il proposa à l’Assemblée le choix du Docteur Jean Jacques Subiros, membre très actif de l’Association, le maintien de Francis Falcou au Secrétariat et Jean- Claude Decossin à la trésorerie avec la mise en place d’un conseil d’administration de 6  membres : Jean- François Imbert, Jacques Prévot,  Louis Thomas, Marc Monceaux, Françoise Imbert, Roland Tandou.  L’Assemblée approuva ces mesures à l’unanimité.

L’ordre du jour étant épuisé, la séance fut levée à 16H30


mardi 18 juin 2024

LE SOIXANTENAIRE des AMIS DE CASTELNAUDARY et du LAURAGAIS

 

LE SOIXANTENAIRE des AMIS DE CASTELNAUDARY et du LAURAGAIS

Les Faits marquants

Le hasard fait parfois bien les choses dit-on ; des Associations ont parfois le plaisir de célébrer un anniversaire sur les lieux mêmes où elles furent fondées.

Tel est le cas de celle des Amis de Castelnaudary et du Lauragais que M. Jean Imbert créa dans cette salle Marfan où nous nous retrouvons ce soir, le dimanche 23 février 1964 ; nous étions une vingtaine, animés comme lui de l’amour de notre ville et par extension du Lauragais dont elle voulait demeurer la capitale à plus d’un titre.

Cette fondation fut la suite logique de la sauvegarde, donc la restauration, en 1960-1962, du moulin de Cugarel (le moins délabré parmi la onzaine de ceux bâtis sur la colline du pech), par M. Jean Imbert et Paul Siaud tous deux passionnés d’histoire locale. La réussite de cette opération  sous la municipalité Tufféry, entraîna l’intérêt porté aux prisons du Présidial où M. Imbert voulait créer un musée et récupérer le Présidial par transfert de l’école de l’Est ; nous étions en 1970. Viendra  ensuite l’achat par la ville en 1972 de la chapelle historique Notre Dame de Pitié, rue de l’Hôpital, grâce aux recherches des descendants des propriétaires de 1796 par Me Jean Belloc, trésorier de l’Association et de M. Joseph Passebosc, Directeur de l’Hôpital. La restauration souhaitée par l’Association aura lieu en 1981, sous la municipalité Jean- Pierre Cassabel.

Les membres de l’Association se sont aussi intéressés aux Chauriens illustres, ce qui nous a conduits en 1987, à publier la brochure « Biographies Lauragaises » rendant hommage à une vingtaine de personnalités des Lettres et des Arts, de l’Université, de l’Histoire, de l’Armée, de la Politique. L’année de notre trentenaire fut marquée par la publication de la monographie : « Castelnaudary notre ville » qui nous valut la médaille d’honneur de la ville décernée par la municipalité de Bernard Embry.

Pour nos 40 ans, (2004) une brochure a rappelé nos publications, tout particulièrement en 2001 « Castelnaudary, mémoire en images » qui a dû être réédité 2 fois et qui motivera la parution en 2002 de « Castelnaudary, Pages d’Histoire. »   Les visites – découvertes des sites, monuments, hôtels particuliers lors des journées du patrimoine, dès 1984 ; les conférences par d ‘éminents historiens comme Jean Guilaine, Me de Capella ou Arnaud Ramière de Fortanier, Lucien Ariès, Henry Ricalens, Bernard Velay ; les expositions dont on retenait celle sur le millénaire Capétien et celle sur la révolution de 1789, puis celle des 20 plus belles apothicaireries de France par Colette et Jean Ourliac.

A cette brochure du quarantenaire, il faut ajouter la plaquette « Chauryades » en 2010 qui couvre la période 2002- 2009 avec l’histoire du cinéma à Castelnaudary, retour sur Castelnaudary il y a un siècle, les restaurations des bas reliefs de la Collégiale, la restauration de la Tour Chappe sous la municipalité de Patrick Maugard.

Chauryades 2 sera celle du cinquantenaire donnant la liste impressionnante des villages ou châteaux du grand Lauragais visités de 1966 à 2014, des édifices de la ville historiés par la pose de panneaux muraux intérieurs ou extérieurs, des 25 œuvres d’art (essentiellement des tableaux) restaurées, autant de publications et beaucoup plus de conférences.

La dernière dizaine enfin fut d’abord, en 2015- 2016, le gros chantier engagé par la Ville, L’Etat, la Région, le Département, de restauration de la salle Capitulaire de la Collégiale à laquelle nous avons fortement participé en prenant entièrement en charge la remise en état de tout le mobilier (chapier- chasublier) et des 6 tableaux.

En 2016 nous faisons restaurer grâce au partenariat Ville, Etat, et Association, la statue de la Vierge dite de Prouilhe exposée depuis  1830 environ à l’église  St François ; 2016 c’est aussi le quarantenaire de la présence de la Légion dans notre ville ; nous participons aux cérémonies en donnant, à la demande du chef de Corps, le Colonel Dufour, une conférence à la halle aux grains, le 19 novembre, par laquelle j’expose l’historique vécu de cette implantation rendant enfin à notre ville son rang et son rôle de ville de garnison.

En 2017, Michel Dauzat, Président du CLES, organise des journées d’études, les 8 et 9 décembre, célébrant le 90ème anniversaire du Collège d’Occitanie au cours desquelles je représente les Amis de Castelnaudary par une communication sur l’historique dudit Collège.

2018  est le 7ème centenaire de l’élévation de l’église St Michel au rang de Collégiale ; le CLES  organise un colloque auquel nous sommes conviés pour une communication que je donne sur les restaurations exécutées au XIXème  et XXème siècle. La même année nous publions le livre de Colette Ourliac : « Les pharmacopées Chauriennes du XVIIIème au XXème siècle » étude complète du trésor conservé à l’Apothicairerie de l’Hôpital ; nous faisons également restaurer le groupe statuaire ornant le baptistère de la Collégiale et la ville prend en charge le mur de support .

2019   a vu la remise en état de la chapelle de Ste Germaine que nous avions déjà réalisée en 1986 : remplacement des toiles tapissant les murs et consolidation de l’autel. Nous procédons à la réédition, enrichie, du livre sur la Collégiale paru en 2012 et épuisé depuis. 

2020 et son Covid ne nous met pas tout à fait en sommeil puisque nous faisons installer un mécanisme neuf pour remplacer celui de l’horloge de l’Hôpital muette depuis 3 ans.

De 2021 nous retenons le transfert de la fontaine monumentale de la place de Verdun que nous avons suggéré dans le cadre de la réfection de ladite place et de la consultation des habitants.  Par ailleurs, nous publions dans le journal « Couleur Lauragais » les biographies des généraux d’Empire Chauriens.

                2022 enfin est le renouvellement du bureau qui porte Nicolas Delmas, jusque-là Secrétaire, à la Présidence, Francis Falcou devenant Secrétaire après 39 ans de Présidence et Jean-Claude Decossin restant Trésorier.  Le jardin de la Mairie est inauguré, l’horloge du faubourg retrouve ses sonneries et l’Hôtel de Soubiran, devenu Centre Paroissial, est présenté au public par nos soins.

                En cette année de nos 60 ans d’activités consacrées au patrimoine de notre chère ville, nous avons pensé  que ce bilan chronologique méritait d’être établi et connu.

                                                                                              F.F.

jeudi 13 avril 2023

Assemblée Générale des Amis de Castelnaudary du 8.04.2023 - HOMMAGE A GEORGES BARDELLI

 

                  Assemblée Générale des Amis de Castelnaudary,  Samedi 8 Avril 2023.

            HOMMAGE à GEORGES BARDELLI

 Ce samedi 1er Avril décédait notre ami, Georges Bardelli.

La nouvelle n’a pas fortement surpris car nous le savions très fatigué depuis des mois. C’était une personnalité reconnue dans notre ville où il était arrivé avec sa famille en 1970.  

Rapatrié d’Algérie où il était né en 1933, «  descendant des pionniers de la 1ère heure » comme il le dit dans ses « Mémoire ultramarines », Ingénieur agronome ( il avait fait l’Ecole de Meknès ), il allait donc mettre tout son savoir au service de l’agriculture Lauragaise .

D’autres , plus proches de lui que moi , diront quelles actions il mena à l’intérieur de ce que les vieux Chauriens appelions la CAL, devenue Arterris, pour l’alimentation en eau  .

En ce qui me concerne, c’est la vie Associative qui nous a liés : il fut élu Président du Syndicat d’initiatives alors que j’étais Président des Amis de Castelnaudary ; les bureaux dont nous disposions à la Halle aux grains, siège du Syndicat d’initiatives , étaient voisins ; nous nous voyions chaque semaine,  et nous échangions sur les projets ou actions réciproques au service de la ville et de son Lauragais .

Il était la courtoisie même, toujours disposé pour faire avancer un dossier ; je pense par exemple à la récupération, à l’Apothicairerie de l’Hôpital , d’un herbier de 1796  emprunté par une autorité Carcassonnaise qui confondait prêt et don ...  J’ai aussi en mémoire son projet d’une piste cyclable à la place de la ligne de chemin de fer Castelnaudary- Revel abandonnée, ou son utilisation comme petit train touristique . 

Autre sujet qu’il traita grâce à ses connaissances historiques et scientifiques : le télégraphe Chappe. II  y consacra une belle brochure qui fait encore autorité et m’a été demandée par des Amis du télégraphe Chappe de la Haute Garonne.

Malgré sa fatigue, il en fit la présentation, il y a 2 ans encore, lors des journées du patrimoine. Jamais il ne manqua une de nos conférences d’histoire locale ou de nos sorties annuelles dans le Lauragais, ses sites et ses châteaux ; il suivait régulièrement l’avancement de nos dossiers de conservation du patrimoine civil ou religieux, apportant de judicieuses remarques.

                Merci pour tout , Georges, ton humilité n’aurait pas supporté le panégyrique des flagorneurs 

                                                                                              Francis Falcou.

Compte rendu le l'Assemblée Générale du 8 avril 2023

 

COMPTE-RENDU de l’ASSEMBLEE  GENERALE du 8 AVRIL 2023.

 

L’Association a tenu son Assemblée Générale le samedi 8 avril à la M .D.A.

Selon la coutume, le Président Nicolas Delmas, après son mot de bienvenue , salua les autorités  municipales : Mme Hélène Giral , Maire- adjointe et M. Pierre Barbaud, conseiller municipal, puis donna la parole au secrétaire Francis Falcou qui évoqua les activités de l’année 2022 ; on put suivre les divers  moments rapportés à travers le diaporama réalisé par le trésorier Jean- Claude Decossin : l’achèvement des travaux de mise en peinture de la croix  de Cazala au pont vieux , l’historique des bâtiments du canal au quai du port ,la remise en état des sonneries à l’horloge du faubourg,  l’inauguration du jardin de la Mairie avec la pose du panneau historique rappelant qu’il fut d’abord celui de la Sous- préfecture, le transfert de la belle fontaine de la place de Verdun , entre autres .

_Le Président passa ensuite la parole au trésorier qui présenta le compte-rendu financier : le solde est excédentaire comme on put le lire sur l’écran. 

Mis aux voix, les 2 comptes-rendus furent adoptés à l’unanimité.

Avant de poursuivre, Francis Falcou tint à rendre un hommage mérité à Georges Bardelli décédé une semaine avant, membre actif et très estimé de l’Association.

On passa enfin aux idées de projets pour 2023. L’un d’eux a été déjà réalisé en raison des circonstances  mises à profit : les travaux réalisés à l’hôpital en février sur le bâtiment E4 ont permis de remettre en état et en valeur le blason de Mgr de Langle réalisé bénévolement par Mr Paul Fraisse, en 2004, et qui avait subi les outrages du temps. Encore un beau geste de la part de l’atelier de Paul.

 Sont prévus la mise en peinture des huisseries de la Tour Chappe , la mise en place des bas-reliefs  du sculpteur Duseigneur à la Collégiale notamment.

Il revint à Mme Giral de clore la séance ; elle remercia le bureau pour son travail de conservation du patrimoine et loua ses relations avec les services techniques.

jeudi 2 février 2023

Activités de l'année 2022

 8 Janvier : accueil à la Collégiale de M.Alexandre Maral, Conservateur Général du Patrimoine au château: de Versailles . (responsable des sculptures )

19 janvier : publication dans «  Couleur Lauragais n0 239 » de l’article : La police sur le canal .

23  février  : rencontre à la chapelle St Roch avec Mme Nelli Creath, de la DRAC,Mme Bertin, ABF, M.Demangeot, Mme Giral, Adjoints au Maire, M.Dauzat, Président du CLES , en vue de la sauvegarde de ladite chapelle ; visite à la Collégiale pour des travaux d’étanchéité au-dessus de la sacristie et aménagement du chevet .

1er Avril : rencontre avec Mme Giral au sujet de la mise en œuvre du plan d’aménagement du chevet

6 Avril : achèvement des travaux de mise en peinture de la croix du pont vieux  par l’Entreprise Pereira, à notre compte.

8 Avril : rencontre en l’église St Jean, avec Mme Serra, Architecte du bâtiment à Carcassonne, en vue de l’établissement d’un avant projet sommaire concernant la poursuite des travaux de restauration, en présence de M .Hillat,  Directeur des services techniques .

9 Mai : visite avec Mme Masson , des Services techniques, de la Tour Chappe en vue des travaux urgents à réaliser : huisseries et trappe d’accès à l’étage ;visite à l’église St François afin de restaurer le plancher du galetas jouxtant la tribune et le rejointoiement des murs nord et ouest .

22 Mai : présentation aux autorités et au public des transformations de l’Hôtel de Soubiran en Centre Paroissial.

7 Juin : publication de l’historique du bâtiment administratif du canal, 3 quai du port, aujourd’hui Capitainerie et école intercommunale de musique  .

9 Juin :remise en état, à notre compte, de la sonnerie des heures à l’horloge du faubourg par les Etablissements Bodet de Toulouse .

24 Juin : inauguration du jardin de la Mairie avec la pose d’un panneau historique : « Le jardin de la Sous- Préfecture » et mise en service de la fontaine transférée selon notre suggestion de la place de Verdun .

24 -25  Août : remise en état de la porte et du plancher de la tour Chappe .

17 Septembre : journée du Patrimoine : visite commentée de l’Apothicairerie .

1O Octobre : participation à une réunion de l’Association des Amis de St Jean- Baptiste pour sa reprise d’activité et  élection du nouveau bureau .

Novembre :  poursuite de la création de la calade autour du jardin du presbytère St Michel et de l’accès à la sacristie.

27 Novembre : conférence : «  les horloges de façade de la ville . »

lundi 23 janvier 2023

                                       Compte rendu de l'Assemblée Générale de 2022.


Les intempéries n’ont pas empêché les Amis de Castelnaudary et du Lauragais de tenir leur Assemblée Générale le samedi 12 Mars courant .

Après le mot d’accueil des autorités municipales  ( Mme Hélène Giral et M.François Demangeot, Maires- Adjoints ) , le Président rappela que l’année 2021 avait été endeuillée par le décès de 7 de nos membres pour lesquels il demanda l’observation d’une minute de silence ; il fit part de 6 adhésions  , ce qui  maintient ainsi le nombre de 100 inscrits .

L’ordre du jour comporta d’abord la lecture du compte-rendu des activités par le Secrétaire , Nicolas Delmas, illustré du diaporama de Jean- Claude Decossin, ce qui permit de commenter certaines réalisations ,notamment la remise en peinture par l’Entreprise Pereira de la croix en ferronnerie, œuvre d’art de Cazala au carrefour Dunkerque- Déjean ; le transfert au beau milieu du jardin de  la Mairie de la  fontaine monumentale auparavant installée place de Verdun .

Après l’adoption unanime , il laissa la place au compte-rendu financier établi par Jean- Claude Decossin ;ce compte excédentaire fut adopté à l’unanimité lui aussi .

On passa alors au renouvellement du bureau élu en 2019 au cours duquel le Président Francis Falcou avait manifesté l’intention de céder sa place tenue depuis 1983 ;il proposa à l’assemblée l’élection de Nicolas Delmas , pressenti, qui acceptait si Francis Falcou conservait le secrétariat et Jean- Claude Decossin la trésorerie ;ce remaniement reçut l’accord des présents, heureux du « jeu de chaises musicales » entre un vieux et un jeune professeur .

Nouveau et ancien Président présentèrent enfin l’essentiel des dossiers qui vont être suivis en 2022 :l’aménagement du chevet de la Collégiale , déjà abordé en 2020 ;la reprise du dossier de demande de subventions et d’aides pour l’établissement d’un avant- projet sommaire de restauration de la voûte de l’église St Jean, lui aussi lancé en 2020;l’épineuse demande de mise à disposition de l’ancien laboratoire de l’apothicairerie de l’Hôpital ; l’affaire de la chapelle St Roch ; l’entretien du mécanisme de l’horloge du faubourg ou encore des huisseries de la Tour Chappe .

Après 2 heures de discussions, il revint à Mme Giral de clore cette réunion : elle félicita l’Association pour son travail de conservation du patrimoine et eut ce mot encourageant :

                « Nous avons besoin de vous . »


jeudi 15 avril 2021

Assemblée générale 2021

 L'assemblée générale 2021 aura lieu le samedi 17 avril à 14h30 à la maison des associations de Castelnaudary. 20 personnes à la fois seront autorisées à entrer, le rapport moral et le rapport financier seront distribués en version papier. Les cotisations pourront être réglées sur place ou par courrier.

lundi 18 janvier 2021

L'Heure c'est l'Heure !



 Comme la plupart des édifices publics des siècles passés, l’Hôpital de notre ville a sa façade
principale ornée d’une horloge qui indiquait l’heure et la sonnait, une première fois avec précision
puis une seconde fois 2 minutes après : c’était ce que l’on appelait en occitan : « le répic », la
répétition en français. Les riverains aimaient ces sonneries qui rythmaient leur vie ; ils s’y fiaient
tous les jours pour leurs diverses activités, notamment quand ils n’avaient pas de montre, ou
encore pour régler leur pendule de cheminée, voire leur Comtoise lorsqu’elle « déraillait ».


 Certaines photos ou cartes postales des années 1880 montrent l’existence d’un cadran d’horloge à
son emplacement actuel . Lorsqu’on traverse la cour d’honneur, on peut lire le nom du
fabricant dans les années 1861 à 1882 : « Beignet, rue Montmarte. 96 .Paris . »
Les travaux de restauration de la façade avec le rétablissement des ouvertures d’origine, ont
nécessité la dépose de l’horloge ; Francis Falcou en a profité pour aller examiner de près le
mécanisme de cette horloge du XIXème conservé dans les combles, et il a découvert un châssis et un
ensemble de rouages sur lesquels une pendule- mère porte le nom de Lussault, fabricant à Marçay
(Vienne, en 1872, puis à Tiffauges, en Vendée en 1929). Renseignement pris auprès d’un
spécialiste des horloges murales, Lussault a vraisemblablement réparé le mécanisme mais a laissé le
cadran au nom du 1 er fournisseur, Beignet .
Les recherches de Raymond Noubel, pharmacien de l’Hôpital de 1948 à 1978, lui ont donné accès au
fonds Marfan, ancien Trésorier Payeur- Général, Administrateur de l’Hôpital, et de savoir ainsi qu’il
avait financé la remise en état complète de ladite horloge. Nous savons par Mme Lasserre, veuve de
l’horloger Alain Lasserre, que cette horloge mécanique fut entretenue jusqu’en 1964 par son beau-
père, l’horloger Pierre Lasserre. L’usure des rouages motiva alors l’installation d’une horloge
électronique, en 1992, par la Maison Bodet de Toulouse. Celle- ci a mal supporté sa dépose puis sa
repose lors des travaux à la façade ; un essai de fonctionnement purement électrique n’a pas réussi :
elle avançait de 45 minutes ou retardait selon la saison car elle ne possédait plus le changement
d’heure automatique ; bref, elle ne servait plus.


 L’association des Amis de Castelnaudary s’est alors intéressée à elle de très près, reprenant contact
avec la Maison Bodet et proposant à la Direction de l’hôpital de prendre en charge le remplacement
de la défunte horloge au nom de la Conservation du patrimoine, sa grande activité depuis des
décennies. La nouvelle horloge électronique a donc été installée ce 19 novembre 2020 par le technicien
de la Maison Bodet, M.Boyaval-Level, assisté d’un agent des services de l’hôpital, M.Averseng ;
Francis Falcou a demandé que la sonnerie fonctionne à nouveau : la cloche, que l’on voit suspendue
à une ferronnerie ouvragée au-dessus du fronton, a été expertisée par Claude Seyte, éminent
connaisseur des carillons de l’Aude ; haute de 47 cm, d’un diamètre de 52 cm, elle pèse 90kg, sa
note est le sol 4 ; elle est signée Lussault à Tiffauges, et son fondeur est Bollet à Orléans en 1890. Les
« Campanistes  » la  surnomment « braillard » lorsque son tintement est de 24 h journalières ; ici il
commencera à 9H et cessera à 20H afin de ne gêner personne .
Les trois horloges de façade de notre ville étant actionnées par satellite, on ne pourra plus parler de la
discorde des heures que l’on a connue aux siècles antérieurs .

vendredi 20 décembre 2019

Compte rendu de l'Assemblée Générale Extraordinaire du 23 Novembre 2019


Les Amis de Castelnaudary et du Lauragais
2, rue de la Fontaine de Noël
11400 Castelnaudary

Castelnaudary, le 11 décembre 2019

Procès verbal de l’Assemblée Générale extraordinaire
en date du 23 novembre 2019

Le 23 novembre 2019 à 14h30, les membres de l’association se sont réunis en assemblée générale extraordinaire à la maison des associations de Castelnaudary sur convocation écrite faite par le président en date du 5 novembre 2019. L’assemblée est présidée par Francis FALCOU, assisté de Jean-Claude DECOSSIN, en sa qualité de secrétaire de l’association.

Le quorum est atteint et l’assemblée peut valablement délibérer sur l’ordre du jour suivant :

1. Compte-rendu des activités du semestre
2. Présentation du livre « La collégiale Saint Michel » réédition avec mise à jour de celui de   2012 enrichie des textes et photos couleur de nos réalisations
3. Remaniement du bureau

Allocution de bienvenue :

Francis FALCOU, président de l’association, ouvre la séance et remercie les membres présents d’avoir bien voulu assister à cette assemblée semestrielle suivant l'assemblée générale du 23 mars.

Rapport moral du Président

Le président donne ensuite lecture de son rapport moral pour l’exercice écoulé.
Après les incertitudes du début d'année quant à l'avenir du projet de restauration de la chapelle Saint Germaine de la collégiale Saint Michel, la mairie de Castelnaudary et la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) ont finalement donné leur accord pour le remplacement des toiles tapissant les murs de ladite chapelle.
Les travaux, sous la direction de Mme BRIDA, ont été lancés le 20 mai et ont été reçus le 30 juin. Le 2 juillet, une statue de l'archange saint Michel, achetée par la paroisse Saint-Michel en Lauragais à l'antiquaire Gledel et livrée le 14 février 2019, a été placée sur la chaire de 1874 dans la chapelle nouvellement restaurée.
Le 2 septembre, un courrier a été écrit à Stéphane BERN au sujet du patrimoine Chaurien.
Le 16 septembre, une visite de la collégiale et de la chapelle Notre-Dame de Pitié a été organisée pour les membres de l'Association Culturelle de la Grande Motte.
Le 21 septembre, dans le cadre des journées européennes du patrimoine, une « matinée du patrimoine » a étéorganisée à l'apothicairerie de l'hôpital. Le nombre de visiteurs a été limité à 30 pour éviter les désagréments de l'année précédente (malaise). L'apothicairerie est entretenue exclusivement par les bénévoles de l'association (Francis FALCOU, Jean et Collette OURLIAC ont procédé au nettoyage complet et à l'encaustiquage de l'apothicairerie le 25 février dernier).
Le 7 octobre, les travaux de restauration des jambages du portail d'entrée, de l'oculus et du clocheton de Notre-Dame de Pitié ont démarré (la demande avait été faite en 2014).
Le 13 octobre, à l'occasion d'un concert organisé à la collégiale par les Amis des orgues, les travaux de restauration de ladite collégiale et de la salle capitulaire attenante ont été présentés à Pierre-Louis DECAUX, ancien architecte des Bâtiments de France, qui a félicité notre association. Hélène GIRAL, conseillère régionale et adjointe au maire en charge des affaires culturelles, a également félicité l'association pour les travaux réalisés dans la salle capitulaire.
Le président se félicite de la remise en état de la façade XVIIIe de l'hôpital mais déplore le mauvais fonctionnement de l'horloge. Il a adressé un courrier le 4 novembre à la maison Bodet pour connaître l'historique de cette horloge.

Présentation du livre « La collégiale Saint Michel » réédité

Le 21 août, le livre « La collégiale Saint Michel » a été réédité. Le précédent stock étant épuisé et la collégiale ayant connu de nombreuses restaurations du fait de notre association depuis la première édition de 2012, une mise à jour s'imposait pour une nouvelle commande. Les pages sur la salle capitulaire, utilisée comme sacristie, ont été enrichies de photographies des tableaux qui ornent ses murs et du chapier restaurés. Le groupe statuaire représentant le baptême du Christ et le mur sur lequel il est fixé, restaurés en 2018, ont également été photographiés pour illustrer cet ouvrage.

Vote du rapport moral

Après avoir constaté qu'aucun membre n'a souhaité s'exprimer, Francis FALCOU met aux voix le rapport qu’il vient de présenter.
Celui-ci est adopté à l'unanimité.

Rapports et compte-rendu financier

Colette OURLIAC, trésorière, donne lecture de son rapport sur les comptes de l’exercice ouvert le 1er janvier 2019 et clos le 23 novembre 2019. Elle informe l’assemblée que le compte de résultat fait apparaître un déficit de 2336,66 € comblé par nos fonds propres.
A ce jour les fonds propres de l'association s'élèvent à 4547,35 €.

Vote du rapport financier

Colette OURLIAC soumet alors au vote de l’assemblée le rapport financier.
Ce rapport est adopté à l'unanimité.

Remaniement du bureau

Francis FALCOU reprend la parole pour faire l’appel des candidatures pour l’élection du nouveau bureau.
Deux membres de l’association se portent candidats : Nicolas DELMAS pour le siège de secrétaire et Jean-Claude DECOSSIN pour celui de trésorier. Francis FALCOU accepte de se présenter à sa propre succession au siège de président. En outre, Jean-Claude DECOSSIN, est remplacé dans ses fonctions d'infographiste diaporama par Jacques PREVOT qui avait offert son concours lors de l'assemblée générale du 23 mars 2019.
Ce bureau est provisoire et susceptible d'être remanié en 2020.
Ce remaniement a été accepté à l'unanimité.

Clôture de l’assemblée générale extraordinaire

L’ordre du jour étant épuisé et personne ne demandant plus la parole,
Francis FALCOU déclare la séance levée à 16 heures.

Fait à Castelnaudary

Le 11 décembre 2019

Le président,  Francis Falcou                      Le secrétaire, Nicolas Delmas

samedi 23 mars 2019

COMPTE-RENDU de l’ASSEMBLEE GENERALE du 16 MARS 2019


L’Assemblée Générale des Amis de Castelnaudary et du Lauragais a connu son affluence habituelle.


Suivant l’ordre du jour, le Président présenta le rapport d’activités illustré du diaporama réalisé par Jean-Claude Décossin ; il revint, dans l’ordre chronologique, sur la question (en janvier)  de la conservation de la fontaine de la place de Verdun dont il donna les caractéristiques ; l’intervention auprès du Maire (en avril) pour la remise en service du carillon de la Collégiale muet depuis des mois ; la parution (en mai) de la brochure concernant l’historique de l’église St François ; la collaboration avec le Souvenir Français et le CLES pour la réalisation de  panneaux mémoriels des hôpitaux militaires locaux pendant la guerre de 1914-1918 ; les journées du patrimoine (en septembre) avec la publication – vente du livre « Les pharmacopées Chauriennes du XVIIIe au XXe siècle » ;  les travaux de restauration du baptistère  avec son groupe statuaire (en octobre) ; la participation au colloque des 700 ans de la Collégiale (en novembre) ; il dit sa satisfaction de voir réalisée  (en décembre)   la restauration de la belle façade XVIIIe de l’hôpital, souhaitée en 2011 dans des démarches auprès des autorités concernées. Ce rapport soumis au vote fut adopté à l’unanimité.


Il revint à Colette Ourliac, trésorière, de donner lecture du bilan financier : la situation est saine ; les fonds propres ont permis la réalisation de tous les projets présentés en 2018 et nous pouvons donner suite aux suivants ; ce rapport est aussi approuvé à l’unanimité. 


Le dernier point concernait le renouvellement du bureau élu pour 3 ans en  2016.


Francis Falcou fit état de sa fatigue au bout de 55 ans de vie Associative (1964-2019) et de 36 ans de présidence (1986 – 2O19) ; il  exprima son désir de « prendre sa retraite » ; les membres du bureau étant solidaires, il fit appel à des volontaires  pour en constituer un nouveau, ce qui n’aboutit pas ; le Président proposa alors  de continuer à gérer les affaires courantes : réédition revue et augmentée du livre épuisé sur la Collégiale St Michel, publication avec le CLES et la SESA des actes du colloque sur les 700 ans de la Collégiale, poursuite des travaux de restauration à la chapelle de Ste Germaine, après quoi des discussions seront engagées pour le sort de l’Association.


Hélène Giral, Maire –Adjoint chargée de la culture et Patrick Maugard Maire, exprimèrent leur émotion partagée par l’assistance, devant la décision du président dont ils dirent avoir encore besoin des connaissances et du dévouement … Réponse dans les mois à venir ?  

mardi 13 novembre 2018

7OOème Anniversaire de la Collégiale Saint-Michel de Castelnaudary



Colloque du Samedi 3 novembre 2018 (théâtre des 3 ponts)

Les principales restaurations du XIXème et XXème siècle

La consultation du fonds moderne des Archives Départementales, municipales ou paroissiales concernant la Collégiale, ainsi que d’Archives privées et manuscrites, permet d’établir de façon chronologique ce que furent les principales restaurations qu’a subies le monument au XIXème et XXème siècles.

Dans son dossier préparatoire aux travaux de restauration de la toiture (1987 – 1989, Archives municipales) Mme Schmuckle-Mollard, Architecte en Chef des Monuments historiques retient d’abord, pour le XIXème, la date de 1826. La toiture est alors réparée après avoir enlevé une partie de la voûte en plancher ; on s’interroge sur la suite à donner : doit-on, pour voûter l’église en commençant par la 1ère travée, utiliser le plâtre ou le bois ? Ce sera le plâtre. (Archives Départementales 2J 152).

Albert Marfan (1) rapporte qu’au XVème siècle déjà la voûte avait été construite  «  en béton de plâtre et coques de maïs dépouillées de leurs grains ». On retrouvera des rafles de maïs mêlées au plâtre lors de la restauration de la voûte réalisée par l’Architecte en Chef, Mr Hermite, de 1972 à 1974.

Après la construction de la voûte en plâtre, le Curé de Lacger et le Conseil de Fabrique se sont livrés à des transformations dénoncées par le Conseil municipal dans la séance du 12 décembre 1831 : l’abside, le sanctuaire, le chœur, la nef furent recouverts de placages en plâtre et les ouvertures du chœur transformées en rosaces …

En 1859, la majeure partie des jeux de l’orgue de Jean-Pierre Cavaillé (construit de 1774 à 1778 ) sont muets, la soufflerie avec ses 3 soufflets produit un vent insuffisant, le mécanisme délabré est entièrement à refaire, le buffet fort simple est entièrement dénué d’ornement ; le Curé –Archiprêtre Joseph Saunières  et le Conseil de fabrique font appel à Aristide Cavaillé- Coll  (petit-fils de Jean-Pierre )  pour le faire restaurer et agrandir ; il exécute ce travail  de 1860 à 1862, portant le nombre de jeux de 26 à 39, ce qui nécessita une modification de la tribune et du buffet ; le nouveau buffet sera l’œuvre d’artisans locaux, selon les plans d’Aristide Cavaillé- Coll qui construisait à la même période l’orgue de la Cathédrale de Carcassonne  (2).

 En 1861, les combles de la nef tombant en ruine, la ville fournit l’effort de les faire réparer et à partir de cette date, la fabrique va s’attacher à rendre au monument son véritable caractère architectural, selon les conseils de l’Evêque de Carcassonne, Mgr de la Bouillerie, (3).

L’orgue nouveau est inauguré le 5 juin 1862 par Mr Leybach organiste de la cathédrale de Toulouse, appelé par la fabrique pour faire la réception : il comporte 2485 tuyaux et 39 jeux (4).  

 Le chœur et le sanctuaire sont « remis dans le style primitif » par l’Archiprêtre Joseph Saunières de 1858 à 1866 et concernent le remaniement du maître- autel, celui du chœur en forme d’hémicycle orné de fines colonnettes, le rétablissement des fenêtres géminées avec la réalisation de vitraux par le vitrailliste Victor Gesta, de Toulouse (5).

Les chapelles ont fait l’objet d’une restauration d’ensemble , de 1874 à 1880  sous le pastorat de l’Archiprêtre Eugène Sigé, selon les plans de l’architecte Charles de Capella qui les a rendues symétriques ; leurs arcades sont identiques en hauteur et largeur, leurs voûtes divisées en 4 voûtains, elles sont toutes éclairées par une rose dont le vitrail porte  en son centre le chiffre du saint patron, sauf celle de la Vierge qui est ornée d’une magnifique rosace dont les vitraux évoquent les 4 grands moments de la vie de la Vierge.

Cette restauration des 9 chapelles a duré 6 ans et coûté 80.000 frs (journal manuscrit de la Collégiale de 1847 à 1899). Comme le note Mme Scmuckle-Mollard, il s’est agi de « dérestauration »  puisqu’on est revenu au gothique  après les travaux de la fin du XVIIIème qui avaient consisté à habiller l’église en style classique et transformer les ouvertures.

En 1893, la coursive derrière les contreforts est recouverte de ciment VICAT pour assurer l’étanchéité ; la même année : « grâce aux libéralités d’une marguillère, les dalles de la nef qui étaient en très mauvais état sont recouvertes d’une faible couche de ciment VICAT  ( 0,5 cm) ; pour ne pas élever le niveau de l’église, il a fallu soulever les dalles et enlever 0, 5  cm  de terrain ; les dalles ont été placées sur un lit de mortier et piquées pour rendre l’adhésion du mortier plus facile ; les figures  ont été tracées selon les plans de l’Architecte de Capella.» (journal manuscrit de la Collégiale).

Le XXème siècle est heureusement abordé avec le classement de la Collégiale comme monument historique par Arrêté  Ministériel du 18 octobre 1910, aboutissement des démarches du Docteur Jean Mordagne, alors 1er Adjoint, puis Maire de Castelnaudary  2 ans plus tard. 

En 1912, l’Architecte Henri Nodet fait remanier la toiture, supprimer les lourds fleurons en céramique vernissée qui ornaient le faîtage de la nef ainsi que les lucarnes qui éclairaient les combles. (archives départementales O P 693- 4T604).

La restauration des toitures est à nouveau à l’ordre du jour en novembre 1937 : le ministre de l’éducation nationale, direction des beaux arts, adresse au préfet un devis prévoyant les couvertures « en tuiles plates du pays, de 1ère qualité, non gélives, fixées par des clous et un crochet spécial galvanisé » (archives municipales 11 W115).

 En 1938 un autre devis prévoit la réfection du dallage du choeur jugé hors d’usage ; le projet repris par Henri Nodet en janvier 1942, demeuré sans suite, a fait l’objet d’une relance, en 1980, encore sans résultat en 2018. (6)

L’année 1940 est consacrée au remplacement des socles et des fûts des arcs doubleaux mutilés en 1875 par le Curé Sigé afin d’installer le chemin de croix en bas-reliefs de Jean Duseigneur ; dix stations du chemin de croix sont ainsi déposées, seules 4 sont maintenues, les 1ère,  2ème, 13ème et 14ème  placées dans le chœur.

La décennie suivante  a comporté des travaux de grande ampleur  toujours sous l’autorité d’Henri Nodet : en 1953, dégagement complet de l’abside par la démolition de masures et d’une maison construite entre les contreforts ; restauration des contreforts avec la reconstitution des gargouilles sculptées de corps mythologiques, reconstruction  des pignons décorés de fleurons.

A la même date, le sommet de la flèche du clocher présentait un mouvement de dévers vers le nord-ouest qui faisait craindre un écroulement ; les travaux de restauration ont été réalisés en 2 tranches ( 1953- 1955) ; ils ont consisté en la dépose de la flèche sur une hauteur de 5 mètres, repose avec roue de serrage, rejointoiement, restauration de la balustrade et de la corniche de la partie octogonale, remplacement de la croix en fer forgé avec sa girouette ; ils ont été l’oeuvre de l’entreprise Sèle, sous l’autorité de Mr Chauvel, Inspecteur Général des monuments historiques et aussi Architecte en chef ; en 1956, Mr Donzet, Architecte en chef, a poursuivi les travaux par la restauration de l’escalier d’accès  au clocher et celle de la tour du guet. (archives privées et archives de l’Evêché, fonds  Maurice Mordagne qui a suivi les travaux  et en a rendu compte dans La Dépêche).

Au fil des décennies, de nombreux désordres apparus dans la toiture à tuiles plates dont la pente était trop grande (52%) ont endommagé fortement la voûte en plâtre dans la nef comme au-dessus des orgues ; l’Architecte en chef, Mr Hermite, a alors décidé de revenir à une voûte en bois en 1972-1974, réalisée par l’Entreprise Chevrin-Géli.

 En octobre  1972, l’orgue  d’Aristide Cavaillé-Coll (dont la partie instrumentale  a été  classée historique le 6 mai 1969 grâce aux démarches conjointes de Pierre Barthas, fondateur des Amis des orgues et de Jean- Pierre Cassabel, Député) est démonté en vue de sa restauration confiée d’abord à Schwenkedel puis à Formentelli ; il était quasiment hors d’usage : soufflets crevés, jeux muets, tuyaux effondrés ; le parti retenu par les experts a été  celui d’une restauration authentique, sans modification du plan Cavaillé-Coll. La mécanique, la soufflerie, la machine Barker ont été remis en état, les plans sonores rétablis, les jeux classiques et romantiques équilibrés et harmonisés en 1978 avec une inauguration par Pierre Cochereau le 12 janvier 1979. (Orgues de Castelnaudary, Les Amis des orgues 1999. Imp.  Siac. Carcassonne).

En1975, la couverture des chapelles sud et nord est remaniée.

En 1980, le Curé-Archiprêtre Henri Laffon a décidé, sur les conseils de Claude Seyte, spécialiste des carillons de l’Aude, de rénover le carillon  installé de 1821 à 1823 qui comportait 8 cloches composant une gamme diatonique ; il l’a fait porter à 23  en y incluant 7 cloches du carillon de l’église voisine St Jean et 8 nouvelles fondues par Paccard ; un 2ème agrandissement en avril 1982 a porté le nombre à 35 en en conservant  2 de 1821, celles de Brocard.

La dernière modification de la toiture, effectuée en 2 tranches (1987- 1989)  a été conduite par Mme Schmuckle-Mollard qui a abaissé le faîtage de 1m80, supprimant le grand comble et adoptant la tuile canal ; les travaux sont réalisés par l’entreprise Chevrin-Géli.

 Maire-Adjoint chargé de la conservation du patrimoine, j’ai engagé une campagne de remise en état du décor des 5 chapelles sud, menée de 1990 à 1995, par un accord Ville-Monuments historiques, à raison d’une  chapelle par an, sous l’autorité de Mr Olivier Poisson, Inspecteur des monuments historiques ; les travaux ont été réalisés par l’atelier d’Assalit, de Toulouse. (La Collégiale St Michel, Francis Falcou, Les Amis de Castelnaudary, Imprimerie du Lauragais.  2012).

La rénovation  du couvert de l’abside a été l’œuvre en 1994  de Mr Régis Martin, Architecte en chef, qui a ramené la pente de 100 % à 58 %  et remplacé la tuile plate par la tuile canal. Les travaux ont été exécutés par l’Entreprise Chevrin-Géli et Toitures Midi-Pyrénées. (Archives municipales).

 La restauration  du décor des chapelles nord , interrompue  après les élections municipales de 1995, a repris en 1999 par la  chapelle  du Sacré Cœur suivie de celle de St Jean Baptiste en 2000,  de celle des morts de la 1ère guerre mondiale en 2008. 

 Membre fondateur des Amis des orgues en 1967  puis Président  de 1995 à 2007, je me suis attaché à rédiger l’historique du buffet  de l’orgue d’Aristide  Cavaillé-Coll puis à  faire restaurer aux frais de l’Association et grâce au mécénat, l’ensemble de la statuaire qui avait souffert  des travaux de réfection de la voûte  car le buffet  n’avait pas été « emmailloté » et n’avait pas été classé en 1969 ;  si les 3 angelots qui ornent le positif de dos avaient été reconstitués en 1977 par le sculpteur Alamelle, St Michel qui couronne  le buffet avait perdu un bras et sa lance ;  Ste Cécile sa lyre, le roi David sa harpe ; les 8 statues qui ornent  les 8 tourelles  ont été restaurées en 1997-1998, leurs attributs dorés à la feuille par Maurice Jourdain , artiste décorateur à Toulouse, avec l’accord des monuments historiques (7) .

La célébration du 7ème centenaire est une excellente occasion pour poursuivre les chantiers  de restaurations des siècles passés : celle du baptistère, en cours, est un bel exemple de cette volonté.

                                                                                                                                  Francis Falcou,

Membre fondateur des Amis de Castelnaudary et du Lauragais en 1964, Président depuis 1983. 



 Notes : 1 :  Albert Marfan :  Notes sur l’église Collégiale de St Michel de Castelnaudary ; imprimerie du sud-ouest, Castelvi, Toulouse, 1941.

            2 : Registre des dépenses de l’église St Michel de 1848 à 1880. (Archives municipales).

            3 : Mgr de La Bouillerie, Evêque de Carcassonne de 1855 à 1873 ; ses armoiries peintes sur le dernier panneau bas du vitrail central du chœur sont : « de gueules, au chevron d’or accompagné de 3 pommes de pin de même, posées 2 en chef, 1 en pointe ».

            4 : Journal des faits saillants accomplis dans l’église St Michel de 1847 à 1899, (manuscrit) et archives municipales M 66.

            5 : Victor Gesta, vitrailliste Toulousain de 1850 à 1894, a signé les vitraux qui ornent les 2 fenêtres surmontant les portes d’entrée de l’église, sous la tribune.

            6 : Lettre de l’Architecte des bâtiments de France de Carcassonne, Charles Bourrély datée du 29 octobre 1980.

            7 : Lettre du Conservateur régional des monuments historiques du 10 février 1998.

Les statues du baptistère de la Collégiale, restaurées à l'initiative et aux frais de l'Association, le mur  l'étant par la ville  dans le cadre de cette  commémoration