CONFERENCE du 29 Novembre
2025- Aux AMIS de CASTELNAUDARY .
Après la journée du Patrimoine (20
septembre) concernant l’apothicairerie de l’Hôpital qui a connu le succès
habituel, le Président, Jean- Jacques Subiros a indiqué que l’Association a
poursuivi ses activités avec l’achèvement des peintures au portail-grille et à
la porte intérieure de la chapelle Notre Dame de pitié, ainsi que le suivi du
dossier approuvé pour la mise en valeur du chevet de la Collégiale, retardée au
1er trimestre 2026, faute de paveur pour la cour du presbytère.
Comme pour les années précédentes,
le bureau a organisé une conférence de fin d’année ; Francis Falcou a
exposé l’historique de 3 écoles, les plus anciennes de la ville : La
Miséricorde, l’Est et l’Ouest, illustrée du diaporama de Jean- Claude Decossin,
devant une assistance d’une quarantaine de personnes et des autorités :
MM.Maugard et Greffier, Madame Mestre,
Inspectrice de l’Education Nationale.
IL a expliqué comment le nom Miséricorde
(du latin Misericordia) avait été donné aux œuvres qui faisaient la charité aux
pauvres pour les nourrir, les vêtir, les soigner , sous le patronage de
l’Eglise ; comment ces bonnes actions s’étaient étendues par l’achat de 4 maisons voisines le
long de la même rue ( celle des Cens, ou redevances) qui prit ainsi le nom de
Miséricorde ; il sera remplacé par « bienfaisance » avec la
création de bureaux confiés à la Congrégation de St Vincent de Paul .
C’est le Conseil municipal de
1831 qui décida la création d’une école gratuite pour les filles des pauvres,
dans ces maisons ; des conventions furent signées entre la ville et les
religieuses, approuvées par le Ministère ; ainsi était née l’Ecole de
la Miséricorde qui allait garder ce nom jusqu’en 1986 et devenir
école Alphonse Daudet sous la municipalité Jean- Pierre Cassabel.
L’école de l’Est doit tout simplement son nom à sa situation , au sommet
de l’éperon rocheux sur lequel fut construit le château puis le Présidial, au
XVIème siècle ; devenu en très mauvais état sous le 1er Empire , il fallut ou
le reconstruire sur place ou ailleurs ;
le Maire d’alors , Galabert, commit la faute impardonnable de vouloir en faire construire un à
l’emplacement de l’ancien cloître et du cimetière de la Collégiale, ce qui fut achevé
par son successeur , Raymond de la
Nogarède, malgré l’avis défavorable du Ministre de l’intérieur, de 1816
à 1821 . . .
La ville devenue propriétaire du
vieux palais de justice et des anciennes prisons, décida d’aménager ces
bâtiments pour y installer l’école des Frères de la Doctrine Chrétienne qui
arrivèrent le 1er Mai 1823 comme Instituteurs communaux ;
ainsi était née une école publique pour les garçons.
Francis Falcou a voulu
rendre un vif hommage aux Instituteurs qui furent les siens de 1945 à 1950, MM.
Sabatte, Guitard, Cambolive et Ouret, aidé par Paul Cambolive qui fit rappeler
par ses cahiers de classe ce qu’étaient les journées d’école, leurs exercices
d’écriture, de dictée et de calcul notamment.
Toujours en service depuis 202
ans, l’école mérite d’être transférée avec ses 110 élèves à l’ex- Lycée
Andréossy afin d’aérer le quartier du vieux Chaury où cohabitent 3
établissements scolaires créant les difficultés connues dans le domaine de la
circulation.
Traitant enfin de la 3ème
école historique, l’école de l’Ouest Francis Falcou indiqua qu’au
cours de la séance du 27 février 1868 le Conseil Municipal d’Auguste
Galabert décida l’acquisition des bâtiments des Capucins et de leurs terrains
en vue de la construction au faubourg d’une école communale ; le vaste
jardin des Capucins installés là à partir de 1600, permettrait aussi d’agrandir
l’église St François et de créer un champ de foire pour les chevaux. Le plan de
l’Architecte Capella présente l’école entourée de toutes parts par des cours ou
jardins ; cuisine réfectoire, buanderie sont à l’étage inférieur, exposés
au midi ; au rez-de –chaussée, 8 classes ont leur entrée sur un vaste
préau qu’elles entourent : ce vaste local servira à abriter les élèves les
jours de pluie.
Le 1er étage sera
réservé au logement des Frères de la Doctrine Chrétienne qui exerceront
jusqu’en 1882, soit pendant 59 ans (1823 – 1882) en additionnant les 2 écoles
de garçons de la ville.
Cette école neuve a une belle
façade nord avec ses fenêtres cintrées, son majestueux portail à l’imposte en
demi-lune ; sitôt le portail franchi on se trouve en présence d’un
remarquable mémorial de la guerre de 1914 -1918 élevé grâce au Directeur,
M.Cantier ; ses fresques sont l’œuvre du peintre Paul Sibra et de son
professeur, Thalabas ; nous l’ avons découvert lors des journées du
Patrimoine 1997 . Michel Dauzat a publié dans Pages Lauragaises une étude
approfondie réalisée en 2015 par Marie- Béatrice Jeanjean.
L’école abrite les services
loisirs d’enfance et a un effectif de 123 élèves (rentrée de 2024).
Francis FALCOU


