jeudi 2 février 2023

Activités de l'année 2022

 8 Janvier : accueil à la Collégiale de M.Alexandre Maral, Conservateur Général du Patrimoine au château: de Versailles . (responsable des sculptures )

19 janvier : publication dans «  Couleur Lauragais n0 239 » de l’article : La police sur le canal .

23  février  : rencontre à la chapelle St Roch avec Mme Nelli Creath, de la DRAC,Mme Bertin, ABF, M.Demangeot, Mme Giral, Adjoints au Maire, M.Dauzat, Président du CLES , en vue de la sauvegarde de ladite chapelle ; visite à la Collégiale pour des travaux d’étanchéité au-dessus de la sacristie et aménagement du chevet .

1er Avril : rencontre avec Mme Giral au sujet de la mise en œuvre du plan d’aménagement du chevet

6 Avril : achèvement des travaux de mise en peinture de la croix du pont vieux  par l’Entreprise Pereira, à notre compte.

8 Avril : rencontre en l’église St Jean, avec Mme Serra, Architecte du bâtiment à Carcassonne, en vue de l’établissement d’un avant projet sommaire concernant la poursuite des travaux de restauration, en présence de M .Hillat,  Directeur des services techniques .

9 Mai : visite avec Mme Masson , des Services techniques, de la Tour Chappe en vue des travaux urgents à réaliser : huisseries et trappe d’accès à l’étage ;visite à l’église St François afin de restaurer le plancher du galetas jouxtant la tribune et le rejointoiement des murs nord et ouest .

22 Mai : présentation aux autorités et au public des transformations de l’Hôtel de Soubiran en Centre Paroissial.

7 Juin : publication de l’historique du bâtiment administratif du canal, 3 quai du port, aujourd’hui Capitainerie et école intercommunale de musique  .

9 Juin :remise en état, à notre compte, de la sonnerie des heures à l’horloge du faubourg par les Etablissements Bodet de Toulouse .

24 Juin : inauguration du jardin de la Mairie avec la pose d’un panneau historique : « Le jardin de la Sous- Préfecture » et mise en service de la fontaine transférée selon notre suggestion de la place de Verdun .

24 -25  Août : remise en état de la porte et du plancher de la tour Chappe .

17 Septembre : journée du Patrimoine : visite commentée de l’Apothicairerie .

1O Octobre : participation à une réunion de l’Association des Amis de St Jean- Baptiste pour sa reprise d’activité et  élection du nouveau bureau .

Novembre :  poursuite de la création de la calade autour du jardin du presbytère St Michel et de l’accès à la sacristie.

27 Novembre : conférence : «  les horloges de façade de la ville . »

lundi 23 janvier 2023

                                       Compte rendu de l'Assemblée Générale de 2022.


Les intempéries n’ont pas empêché les Amis de Castelnaudary et du Lauragais de tenir leur Assemblée Générale le samedi 12 Mars courant .

Après le mot d’accueil des autorités municipales  ( Mme Hélène Giral et M.François Demangeot, Maires- Adjoints ) , le Président rappela que l’année 2021 avait été endeuillée par le décès de 7 de nos membres pour lesquels il demanda l’observation d’une minute de silence ; il fit part de 6 adhésions  , ce qui  maintient ainsi le nombre de 100 inscrits .

L’ordre du jour comporta d’abord la lecture du compte-rendu des activités par le Secrétaire , Nicolas Delmas, illustré du diaporama de Jean- Claude Decossin, ce qui permit de commenter certaines réalisations ,notamment la remise en peinture par l’Entreprise Pereira de la croix en ferronnerie, œuvre d’art de Cazala au carrefour Dunkerque- Déjean ; le transfert au beau milieu du jardin de  la Mairie de la  fontaine monumentale auparavant installée place de Verdun .

Après l’adoption unanime , il laissa la place au compte-rendu financier établi par Jean- Claude Decossin ;ce compte excédentaire fut adopté à l’unanimité lui aussi .

On passa alors au renouvellement du bureau élu en 2019 au cours duquel le Président Francis Falcou avait manifesté l’intention de céder sa place tenue depuis 1983 ;il proposa à l’assemblée l’élection de Nicolas Delmas , pressenti, qui acceptait si Francis Falcou conservait le secrétariat et Jean- Claude Decossin la trésorerie ;ce remaniement reçut l’accord des présents, heureux du « jeu de chaises musicales » entre un vieux et un jeune professeur .

Nouveau et ancien Président présentèrent enfin l’essentiel des dossiers qui vont être suivis en 2022 :l’aménagement du chevet de la Collégiale , déjà abordé en 2020 ;la reprise du dossier de demande de subventions et d’aides pour l’établissement d’un avant- projet sommaire de restauration de la voûte de l’église St Jean, lui aussi lancé en 2020;l’épineuse demande de mise à disposition de l’ancien laboratoire de l’apothicairerie de l’Hôpital ; l’affaire de la chapelle St Roch ; l’entretien du mécanisme de l’horloge du faubourg ou encore des huisseries de la Tour Chappe .

Après 2 heures de discussions, il revint à Mme Giral de clore cette réunion : elle félicita l’Association pour son travail de conservation du patrimoine et eut ce mot encourageant :

                « Nous avons besoin de vous . »


jeudi 15 avril 2021

Assemblée générale 2021

 L'assemblée générale 2021 aura lieu le samedi 17 avril à 14h30 à la maison des associations de Castelnaudary. 20 personnes à la fois seront autorisées à entrer, le rapport moral et le rapport financier seront distribués en version papier. Les cotisations pourront être réglées sur place ou par courrier.

lundi 18 janvier 2021

L'Heure c'est l'Heure !



 Comme la plupart des édifices publics des siècles passés, l’Hôpital de notre ville a sa façade
principale ornée d’une horloge qui indiquait l’heure et la sonnait, une première fois avec précision
puis une seconde fois 2 minutes après : c’était ce que l’on appelait en occitan : « le répic », la
répétition en français. Les riverains aimaient ces sonneries qui rythmaient leur vie ; ils s’y fiaient
tous les jours pour leurs diverses activités, notamment quand ils n’avaient pas de montre, ou
encore pour régler leur pendule de cheminée, voire leur Comtoise lorsqu’elle « déraillait ».


 Certaines photos ou cartes postales des années 1880 montrent l’existence d’un cadran d’horloge à
son emplacement actuel . Lorsqu’on traverse la cour d’honneur, on peut lire le nom du
fabricant dans les années 1861 à 1882 : « Beignet, rue Montmarte. 96 .Paris . »
Les travaux de restauration de la façade avec le rétablissement des ouvertures d’origine, ont
nécessité la dépose de l’horloge ; Francis Falcou en a profité pour aller examiner de près le
mécanisme de cette horloge du XIXème conservé dans les combles, et il a découvert un châssis et un
ensemble de rouages sur lesquels une pendule- mère porte le nom de Lussault, fabricant à Marçay
(Vienne, en 1872, puis à Tiffauges, en Vendée en 1929). Renseignement pris auprès d’un
spécialiste des horloges murales, Lussault a vraisemblablement réparé le mécanisme mais a laissé le
cadran au nom du 1 er fournisseur, Beignet .
Les recherches de Raymond Noubel, pharmacien de l’Hôpital de 1948 à 1978, lui ont donné accès au
fonds Marfan, ancien Trésorier Payeur- Général, Administrateur de l’Hôpital, et de savoir ainsi qu’il
avait financé la remise en état complète de ladite horloge. Nous savons par Mme Lasserre, veuve de
l’horloger Alain Lasserre, que cette horloge mécanique fut entretenue jusqu’en 1964 par son beau-
père, l’horloger Pierre Lasserre. L’usure des rouages motiva alors l’installation d’une horloge
électronique, en 1992, par la Maison Bodet de Toulouse. Celle- ci a mal supporté sa dépose puis sa
repose lors des travaux à la façade ; un essai de fonctionnement purement électrique n’a pas réussi :
elle avançait de 45 minutes ou retardait selon la saison car elle ne possédait plus le changement
d’heure automatique ; bref, elle ne servait plus.


 L’association des Amis de Castelnaudary s’est alors intéressée à elle de très près, reprenant contact
avec la Maison Bodet et proposant à la Direction de l’hôpital de prendre en charge le remplacement
de la défunte horloge au nom de la Conservation du patrimoine, sa grande activité depuis des
décennies. La nouvelle horloge électronique a donc été installée ce 19 novembre 2020 par le technicien
de la Maison Bodet, M.Boyaval-Level, assisté d’un agent des services de l’hôpital, M.Averseng ;
Francis Falcou a demandé que la sonnerie fonctionne à nouveau : la cloche, que l’on voit suspendue
à une ferronnerie ouvragée au-dessus du fronton, a été expertisée par Claude Seyte, éminent
connaisseur des carillons de l’Aude ; haute de 47 cm, d’un diamètre de 52 cm, elle pèse 90kg, sa
note est le sol 4 ; elle est signée Lussault à Tiffauges, et son fondeur est Bollet à Orléans en 1890. Les
« Campanistes  » la  surnomment « braillard » lorsque son tintement est de 24 h journalières ; ici il
commencera à 9H et cessera à 20H afin de ne gêner personne .
Les trois horloges de façade de notre ville étant actionnées par satellite, on ne pourra plus parler de la
discorde des heures que l’on a connue aux siècles antérieurs .

vendredi 20 décembre 2019

Compte rendu de l'Assemblée Générale Extraordinaire du 23 Novembre 2019


Les Amis de Castelnaudary et du Lauragais
2, rue de la Fontaine de Noël
11400 Castelnaudary

Castelnaudary, le 11 décembre 2019

Procès verbal de l’Assemblée Générale extraordinaire
en date du 23 novembre 2019

Le 23 novembre 2019 à 14h30, les membres de l’association se sont réunis en assemblée générale extraordinaire à la maison des associations de Castelnaudary sur convocation écrite faite par le président en date du 5 novembre 2019. L’assemblée est présidée par Francis FALCOU, assisté de Jean-Claude DECOSSIN, en sa qualité de secrétaire de l’association.

Le quorum est atteint et l’assemblée peut valablement délibérer sur l’ordre du jour suivant :

1. Compte-rendu des activités du semestre
2. Présentation du livre « La collégiale Saint Michel » réédition avec mise à jour de celui de   2012 enrichie des textes et photos couleur de nos réalisations
3. Remaniement du bureau

Allocution de bienvenue :

Francis FALCOU, président de l’association, ouvre la séance et remercie les membres présents d’avoir bien voulu assister à cette assemblée semestrielle suivant l'assemblée générale du 23 mars.

Rapport moral du Président

Le président donne ensuite lecture de son rapport moral pour l’exercice écoulé.
Après les incertitudes du début d'année quant à l'avenir du projet de restauration de la chapelle Saint Germaine de la collégiale Saint Michel, la mairie de Castelnaudary et la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) ont finalement donné leur accord pour le remplacement des toiles tapissant les murs de ladite chapelle.
Les travaux, sous la direction de Mme BRIDA, ont été lancés le 20 mai et ont été reçus le 30 juin. Le 2 juillet, une statue de l'archange saint Michel, achetée par la paroisse Saint-Michel en Lauragais à l'antiquaire Gledel et livrée le 14 février 2019, a été placée sur la chaire de 1874 dans la chapelle nouvellement restaurée.
Le 2 septembre, un courrier a été écrit à Stéphane BERN au sujet du patrimoine Chaurien.
Le 16 septembre, une visite de la collégiale et de la chapelle Notre-Dame de Pitié a été organisée pour les membres de l'Association Culturelle de la Grande Motte.
Le 21 septembre, dans le cadre des journées européennes du patrimoine, une « matinée du patrimoine » a étéorganisée à l'apothicairerie de l'hôpital. Le nombre de visiteurs a été limité à 30 pour éviter les désagréments de l'année précédente (malaise). L'apothicairerie est entretenue exclusivement par les bénévoles de l'association (Francis FALCOU, Jean et Collette OURLIAC ont procédé au nettoyage complet et à l'encaustiquage de l'apothicairerie le 25 février dernier).
Le 7 octobre, les travaux de restauration des jambages du portail d'entrée, de l'oculus et du clocheton de Notre-Dame de Pitié ont démarré (la demande avait été faite en 2014).
Le 13 octobre, à l'occasion d'un concert organisé à la collégiale par les Amis des orgues, les travaux de restauration de ladite collégiale et de la salle capitulaire attenante ont été présentés à Pierre-Louis DECAUX, ancien architecte des Bâtiments de France, qui a félicité notre association. Hélène GIRAL, conseillère régionale et adjointe au maire en charge des affaires culturelles, a également félicité l'association pour les travaux réalisés dans la salle capitulaire.
Le président se félicite de la remise en état de la façade XVIIIe de l'hôpital mais déplore le mauvais fonctionnement de l'horloge. Il a adressé un courrier le 4 novembre à la maison Bodet pour connaître l'historique de cette horloge.

Présentation du livre « La collégiale Saint Michel » réédité

Le 21 août, le livre « La collégiale Saint Michel » a été réédité. Le précédent stock étant épuisé et la collégiale ayant connu de nombreuses restaurations du fait de notre association depuis la première édition de 2012, une mise à jour s'imposait pour une nouvelle commande. Les pages sur la salle capitulaire, utilisée comme sacristie, ont été enrichies de photographies des tableaux qui ornent ses murs et du chapier restaurés. Le groupe statuaire représentant le baptême du Christ et le mur sur lequel il est fixé, restaurés en 2018, ont également été photographiés pour illustrer cet ouvrage.

Vote du rapport moral

Après avoir constaté qu'aucun membre n'a souhaité s'exprimer, Francis FALCOU met aux voix le rapport qu’il vient de présenter.
Celui-ci est adopté à l'unanimité.

Rapports et compte-rendu financier

Colette OURLIAC, trésorière, donne lecture de son rapport sur les comptes de l’exercice ouvert le 1er janvier 2019 et clos le 23 novembre 2019. Elle informe l’assemblée que le compte de résultat fait apparaître un déficit de 2336,66 € comblé par nos fonds propres.
A ce jour les fonds propres de l'association s'élèvent à 4547,35 €.

Vote du rapport financier

Colette OURLIAC soumet alors au vote de l’assemblée le rapport financier.
Ce rapport est adopté à l'unanimité.

Remaniement du bureau

Francis FALCOU reprend la parole pour faire l’appel des candidatures pour l’élection du nouveau bureau.
Deux membres de l’association se portent candidats : Nicolas DELMAS pour le siège de secrétaire et Jean-Claude DECOSSIN pour celui de trésorier. Francis FALCOU accepte de se présenter à sa propre succession au siège de président. En outre, Jean-Claude DECOSSIN, est remplacé dans ses fonctions d'infographiste diaporama par Jacques PREVOT qui avait offert son concours lors de l'assemblée générale du 23 mars 2019.
Ce bureau est provisoire et susceptible d'être remanié en 2020.
Ce remaniement a été accepté à l'unanimité.

Clôture de l’assemblée générale extraordinaire

L’ordre du jour étant épuisé et personne ne demandant plus la parole,
Francis FALCOU déclare la séance levée à 16 heures.

Fait à Castelnaudary

Le 11 décembre 2019

Le président,  Francis Falcou                      Le secrétaire, Nicolas Delmas

samedi 23 mars 2019

COMPTE-RENDU de l’ASSEMBLEE GENERALE du 16 MARS 2019


L’Assemblée Générale des Amis de Castelnaudary et du Lauragais a connu son affluence habituelle.


Suivant l’ordre du jour, le Président présenta le rapport d’activités illustré du diaporama réalisé par Jean-Claude Décossin ; il revint, dans l’ordre chronologique, sur la question (en janvier)  de la conservation de la fontaine de la place de Verdun dont il donna les caractéristiques ; l’intervention auprès du Maire (en avril) pour la remise en service du carillon de la Collégiale muet depuis des mois ; la parution (en mai) de la brochure concernant l’historique de l’église St François ; la collaboration avec le Souvenir Français et le CLES pour la réalisation de  panneaux mémoriels des hôpitaux militaires locaux pendant la guerre de 1914-1918 ; les journées du patrimoine (en septembre) avec la publication – vente du livre « Les pharmacopées Chauriennes du XVIIIe au XXe siècle » ;  les travaux de restauration du baptistère  avec son groupe statuaire (en octobre) ; la participation au colloque des 700 ans de la Collégiale (en novembre) ; il dit sa satisfaction de voir réalisée  (en décembre)   la restauration de la belle façade XVIIIe de l’hôpital, souhaitée en 2011 dans des démarches auprès des autorités concernées. Ce rapport soumis au vote fut adopté à l’unanimité.


Il revint à Colette Ourliac, trésorière, de donner lecture du bilan financier : la situation est saine ; les fonds propres ont permis la réalisation de tous les projets présentés en 2018 et nous pouvons donner suite aux suivants ; ce rapport est aussi approuvé à l’unanimité. 


Le dernier point concernait le renouvellement du bureau élu pour 3 ans en  2016.


Francis Falcou fit état de sa fatigue au bout de 55 ans de vie Associative (1964-2019) et de 36 ans de présidence (1986 – 2O19) ; il  exprima son désir de « prendre sa retraite » ; les membres du bureau étant solidaires, il fit appel à des volontaires  pour en constituer un nouveau, ce qui n’aboutit pas ; le Président proposa alors  de continuer à gérer les affaires courantes : réédition revue et augmentée du livre épuisé sur la Collégiale St Michel, publication avec le CLES et la SESA des actes du colloque sur les 700 ans de la Collégiale, poursuite des travaux de restauration à la chapelle de Ste Germaine, après quoi des discussions seront engagées pour le sort de l’Association.


Hélène Giral, Maire –Adjoint chargée de la culture et Patrick Maugard Maire, exprimèrent leur émotion partagée par l’assistance, devant la décision du président dont ils dirent avoir encore besoin des connaissances et du dévouement … Réponse dans les mois à venir ?  

mardi 13 novembre 2018

7OOème Anniversaire de la Collégiale Saint-Michel de Castelnaudary



Colloque du Samedi 3 novembre 2018 (théâtre des 3 ponts)

Les principales restaurations du XIXème et XXème siècle

La consultation du fonds moderne des Archives Départementales, municipales ou paroissiales concernant la Collégiale, ainsi que d’Archives privées et manuscrites, permet d’établir de façon chronologique ce que furent les principales restaurations qu’a subies le monument au XIXème et XXème siècles.

Dans son dossier préparatoire aux travaux de restauration de la toiture (1987 – 1989, Archives municipales) Mme Schmuckle-Mollard, Architecte en Chef des Monuments historiques retient d’abord, pour le XIXème, la date de 1826. La toiture est alors réparée après avoir enlevé une partie de la voûte en plancher ; on s’interroge sur la suite à donner : doit-on, pour voûter l’église en commençant par la 1ère travée, utiliser le plâtre ou le bois ? Ce sera le plâtre. (Archives Départementales 2J 152).

Albert Marfan (1) rapporte qu’au XVème siècle déjà la voûte avait été construite  «  en béton de plâtre et coques de maïs dépouillées de leurs grains ». On retrouvera des rafles de maïs mêlées au plâtre lors de la restauration de la voûte réalisée par l’Architecte en Chef, Mr Hermite, de 1972 à 1974.

Après la construction de la voûte en plâtre, le Curé de Lacger et le Conseil de Fabrique se sont livrés à des transformations dénoncées par le Conseil municipal dans la séance du 12 décembre 1831 : l’abside, le sanctuaire, le chœur, la nef furent recouverts de placages en plâtre et les ouvertures du chœur transformées en rosaces …

En 1859, la majeure partie des jeux de l’orgue de Jean-Pierre Cavaillé (construit de 1774 à 1778 ) sont muets, la soufflerie avec ses 3 soufflets produit un vent insuffisant, le mécanisme délabré est entièrement à refaire, le buffet fort simple est entièrement dénué d’ornement ; le Curé –Archiprêtre Joseph Saunières  et le Conseil de fabrique font appel à Aristide Cavaillé- Coll  (petit-fils de Jean-Pierre )  pour le faire restaurer et agrandir ; il exécute ce travail  de 1860 à 1862, portant le nombre de jeux de 26 à 39, ce qui nécessita une modification de la tribune et du buffet ; le nouveau buffet sera l’œuvre d’artisans locaux, selon les plans d’Aristide Cavaillé- Coll qui construisait à la même période l’orgue de la Cathédrale de Carcassonne  (2).

 En 1861, les combles de la nef tombant en ruine, la ville fournit l’effort de les faire réparer et à partir de cette date, la fabrique va s’attacher à rendre au monument son véritable caractère architectural, selon les conseils de l’Evêque de Carcassonne, Mgr de la Bouillerie, (3).

L’orgue nouveau est inauguré le 5 juin 1862 par Mr Leybach organiste de la cathédrale de Toulouse, appelé par la fabrique pour faire la réception : il comporte 2485 tuyaux et 39 jeux (4).  

 Le chœur et le sanctuaire sont « remis dans le style primitif » par l’Archiprêtre Joseph Saunières de 1858 à 1866 et concernent le remaniement du maître- autel, celui du chœur en forme d’hémicycle orné de fines colonnettes, le rétablissement des fenêtres géminées avec la réalisation de vitraux par le vitrailliste Victor Gesta, de Toulouse (5).

Les chapelles ont fait l’objet d’une restauration d’ensemble , de 1874 à 1880  sous le pastorat de l’Archiprêtre Eugène Sigé, selon les plans de l’architecte Charles de Capella qui les a rendues symétriques ; leurs arcades sont identiques en hauteur et largeur, leurs voûtes divisées en 4 voûtains, elles sont toutes éclairées par une rose dont le vitrail porte  en son centre le chiffre du saint patron, sauf celle de la Vierge qui est ornée d’une magnifique rosace dont les vitraux évoquent les 4 grands moments de la vie de la Vierge.

Cette restauration des 9 chapelles a duré 6 ans et coûté 80.000 frs (journal manuscrit de la Collégiale de 1847 à 1899). Comme le note Mme Scmuckle-Mollard, il s’est agi de « dérestauration »  puisqu’on est revenu au gothique  après les travaux de la fin du XVIIIème qui avaient consisté à habiller l’église en style classique et transformer les ouvertures.

En 1893, la coursive derrière les contreforts est recouverte de ciment VICAT pour assurer l’étanchéité ; la même année : « grâce aux libéralités d’une marguillère, les dalles de la nef qui étaient en très mauvais état sont recouvertes d’une faible couche de ciment VICAT  ( 0,5 cm) ; pour ne pas élever le niveau de l’église, il a fallu soulever les dalles et enlever 0, 5  cm  de terrain ; les dalles ont été placées sur un lit de mortier et piquées pour rendre l’adhésion du mortier plus facile ; les figures  ont été tracées selon les plans de l’Architecte de Capella.» (journal manuscrit de la Collégiale).

Le XXème siècle est heureusement abordé avec le classement de la Collégiale comme monument historique par Arrêté  Ministériel du 18 octobre 1910, aboutissement des démarches du Docteur Jean Mordagne, alors 1er Adjoint, puis Maire de Castelnaudary  2 ans plus tard. 

En 1912, l’Architecte Henri Nodet fait remanier la toiture, supprimer les lourds fleurons en céramique vernissée qui ornaient le faîtage de la nef ainsi que les lucarnes qui éclairaient les combles. (archives départementales O P 693- 4T604).

La restauration des toitures est à nouveau à l’ordre du jour en novembre 1937 : le ministre de l’éducation nationale, direction des beaux arts, adresse au préfet un devis prévoyant les couvertures « en tuiles plates du pays, de 1ère qualité, non gélives, fixées par des clous et un crochet spécial galvanisé » (archives municipales 11 W115).

 En 1938 un autre devis prévoit la réfection du dallage du choeur jugé hors d’usage ; le projet repris par Henri Nodet en janvier 1942, demeuré sans suite, a fait l’objet d’une relance, en 1980, encore sans résultat en 2018. (6)

L’année 1940 est consacrée au remplacement des socles et des fûts des arcs doubleaux mutilés en 1875 par le Curé Sigé afin d’installer le chemin de croix en bas-reliefs de Jean Duseigneur ; dix stations du chemin de croix sont ainsi déposées, seules 4 sont maintenues, les 1ère,  2ème, 13ème et 14ème  placées dans le chœur.

La décennie suivante  a comporté des travaux de grande ampleur  toujours sous l’autorité d’Henri Nodet : en 1953, dégagement complet de l’abside par la démolition de masures et d’une maison construite entre les contreforts ; restauration des contreforts avec la reconstitution des gargouilles sculptées de corps mythologiques, reconstruction  des pignons décorés de fleurons.

A la même date, le sommet de la flèche du clocher présentait un mouvement de dévers vers le nord-ouest qui faisait craindre un écroulement ; les travaux de restauration ont été réalisés en 2 tranches ( 1953- 1955) ; ils ont consisté en la dépose de la flèche sur une hauteur de 5 mètres, repose avec roue de serrage, rejointoiement, restauration de la balustrade et de la corniche de la partie octogonale, remplacement de la croix en fer forgé avec sa girouette ; ils ont été l’oeuvre de l’entreprise Sèle, sous l’autorité de Mr Chauvel, Inspecteur Général des monuments historiques et aussi Architecte en chef ; en 1956, Mr Donzet, Architecte en chef, a poursuivi les travaux par la restauration de l’escalier d’accès  au clocher et celle de la tour du guet. (archives privées et archives de l’Evêché, fonds  Maurice Mordagne qui a suivi les travaux  et en a rendu compte dans La Dépêche).

Au fil des décennies, de nombreux désordres apparus dans la toiture à tuiles plates dont la pente était trop grande (52%) ont endommagé fortement la voûte en plâtre dans la nef comme au-dessus des orgues ; l’Architecte en chef, Mr Hermite, a alors décidé de revenir à une voûte en bois en 1972-1974, réalisée par l’Entreprise Chevrin-Géli.

 En octobre  1972, l’orgue  d’Aristide Cavaillé-Coll (dont la partie instrumentale  a été  classée historique le 6 mai 1969 grâce aux démarches conjointes de Pierre Barthas, fondateur des Amis des orgues et de Jean- Pierre Cassabel, Député) est démonté en vue de sa restauration confiée d’abord à Schwenkedel puis à Formentelli ; il était quasiment hors d’usage : soufflets crevés, jeux muets, tuyaux effondrés ; le parti retenu par les experts a été  celui d’une restauration authentique, sans modification du plan Cavaillé-Coll. La mécanique, la soufflerie, la machine Barker ont été remis en état, les plans sonores rétablis, les jeux classiques et romantiques équilibrés et harmonisés en 1978 avec une inauguration par Pierre Cochereau le 12 janvier 1979. (Orgues de Castelnaudary, Les Amis des orgues 1999. Imp.  Siac. Carcassonne).

En1975, la couverture des chapelles sud et nord est remaniée.

En 1980, le Curé-Archiprêtre Henri Laffon a décidé, sur les conseils de Claude Seyte, spécialiste des carillons de l’Aude, de rénover le carillon  installé de 1821 à 1823 qui comportait 8 cloches composant une gamme diatonique ; il l’a fait porter à 23  en y incluant 7 cloches du carillon de l’église voisine St Jean et 8 nouvelles fondues par Paccard ; un 2ème agrandissement en avril 1982 a porté le nombre à 35 en en conservant  2 de 1821, celles de Brocard.

La dernière modification de la toiture, effectuée en 2 tranches (1987- 1989)  a été conduite par Mme Schmuckle-Mollard qui a abaissé le faîtage de 1m80, supprimant le grand comble et adoptant la tuile canal ; les travaux sont réalisés par l’entreprise Chevrin-Géli.

 Maire-Adjoint chargé de la conservation du patrimoine, j’ai engagé une campagne de remise en état du décor des 5 chapelles sud, menée de 1990 à 1995, par un accord Ville-Monuments historiques, à raison d’une  chapelle par an, sous l’autorité de Mr Olivier Poisson, Inspecteur des monuments historiques ; les travaux ont été réalisés par l’atelier d’Assalit, de Toulouse. (La Collégiale St Michel, Francis Falcou, Les Amis de Castelnaudary, Imprimerie du Lauragais.  2012).

La rénovation  du couvert de l’abside a été l’œuvre en 1994  de Mr Régis Martin, Architecte en chef, qui a ramené la pente de 100 % à 58 %  et remplacé la tuile plate par la tuile canal. Les travaux ont été exécutés par l’Entreprise Chevrin-Géli et Toitures Midi-Pyrénées. (Archives municipales).

 La restauration  du décor des chapelles nord , interrompue  après les élections municipales de 1995, a repris en 1999 par la  chapelle  du Sacré Cœur suivie de celle de St Jean Baptiste en 2000,  de celle des morts de la 1ère guerre mondiale en 2008. 

 Membre fondateur des Amis des orgues en 1967  puis Président  de 1995 à 2007, je me suis attaché à rédiger l’historique du buffet  de l’orgue d’Aristide  Cavaillé-Coll puis à  faire restaurer aux frais de l’Association et grâce au mécénat, l’ensemble de la statuaire qui avait souffert  des travaux de réfection de la voûte  car le buffet  n’avait pas été « emmailloté » et n’avait pas été classé en 1969 ;  si les 3 angelots qui ornent le positif de dos avaient été reconstitués en 1977 par le sculpteur Alamelle, St Michel qui couronne  le buffet avait perdu un bras et sa lance ;  Ste Cécile sa lyre, le roi David sa harpe ; les 8 statues qui ornent  les 8 tourelles  ont été restaurées en 1997-1998, leurs attributs dorés à la feuille par Maurice Jourdain , artiste décorateur à Toulouse, avec l’accord des monuments historiques (7) .

La célébration du 7ème centenaire est une excellente occasion pour poursuivre les chantiers  de restaurations des siècles passés : celle du baptistère, en cours, est un bel exemple de cette volonté.

                                                                                                                                  Francis Falcou,

Membre fondateur des Amis de Castelnaudary et du Lauragais en 1964, Président depuis 1983. 



 Notes : 1 :  Albert Marfan :  Notes sur l’église Collégiale de St Michel de Castelnaudary ; imprimerie du sud-ouest, Castelvi, Toulouse, 1941.

            2 : Registre des dépenses de l’église St Michel de 1848 à 1880. (Archives municipales).

            3 : Mgr de La Bouillerie, Evêque de Carcassonne de 1855 à 1873 ; ses armoiries peintes sur le dernier panneau bas du vitrail central du chœur sont : « de gueules, au chevron d’or accompagné de 3 pommes de pin de même, posées 2 en chef, 1 en pointe ».

            4 : Journal des faits saillants accomplis dans l’église St Michel de 1847 à 1899, (manuscrit) et archives municipales M 66.

            5 : Victor Gesta, vitrailliste Toulousain de 1850 à 1894, a signé les vitraux qui ornent les 2 fenêtres surmontant les portes d’entrée de l’église, sous la tribune.

            6 : Lettre de l’Architecte des bâtiments de France de Carcassonne, Charles Bourrély datée du 29 octobre 1980.

            7 : Lettre du Conservateur régional des monuments historiques du 10 février 1998.

Les statues du baptistère de la Collégiale, restaurées à l'initiative et aux frais de l'Association, le mur  l'étant par la ville  dans le cadre de cette  commémoration