samedi 25 juillet 2015

Activités du second semestre 2015





Dimanche 20 septembre 2015 :  à la Collégiale Saint-Michel, de 14h30 à 16h30, Soirée du Patrimoine : "De la Salle Capitulaire à la Sacristie" : présentation des derniers travaux de restauration par Francis Falcou

Samedi 10 octobre 2015 : à 14h30, à la Maison des Associations : Conférence-diaporama : "Chauryades 2" : Présentation et vente de la brochure du Cinquantenaire. 

Samedi 14 novembre 2015à 14h30, à la Maison des Associations : Conférence-diaporama : "Saint Louis : le Roi Chrétien, le Roi bâtisseur, le Roi Croisé" par Jacques Frey.

lundi 30 mars 2015

Compte-rendu de l'Assemblée Générale du 28 mars 2015






L’Association des Amis de Castelnaudary a tenu son Assemblée Générale le samedi 28 mars à la Maison des Associations.

Le Président, Francis Falcou, remerciait d’abord Patrick Maugard, Maire, et son Adjointe chargée des Affaires Culturelles, Hélène Giral, ainsi que la très nombreuse assistance.

Il faisait observer une minute de silence à la mémoire des membres décédés en 2014 : le Trésorier Jacques Rigaud, Monique Ferrasse, Simone Bousquet, et adressait à la Secrétaire, Irène Viry, les vœux de rétablissement rapide.

En application de l’article XI des statuts, il proposait que Colette Ourliac remplace Jacques Rigaud au poste de Trésorier ; l’Assemblée approuvait ; le bureau ainsi complété sera renouvelable en 2016.

L’ordre du jour comportait le compte-rendu d’activités dont le Président donnait une lecture commentée et illustrée du diaporama réalisé par Christophe Marty ; il était approuvé à l’unanimité.

Le rapport financier de Colette Ourliac faisait apparaître un solde excédentaire et un fonds de réserve important ; un membre s’étonnait de la cherté des frais bancaires ; le rapport était aussi adopté à l’unanimité.

Les projets pour 2015 comportent : la sortie de printemps fixée au samedi 6 juin ; la restauration de 2 œuvres d’art :  la statue  historique de la Vierge de Prouilhe, conservée en l’église Saint-François en accord avec le Conservateur des A.O.A., après délibération du Conseil municipal et demande de subvention à la D.R.A.C. ; la restauration aussi d’un tableau provenant de l’ancien Musée des Beaux-Arts, représentant le sommeil d’Antiope, aux frais de l’Association.

Jacques Frey proposait l’organisation d’un voyage de 4 jours : Escapade Bordelaise, du 1er au 4 octobre et distribuait le projet qui nécessite la participation de 30 membres ; on doit s’inscrire auprès de lui pour le 18 avril.

Comme tous les ans, l’Association participera à la Journée du Patrimoine le 3ème dimanche de septembre et 2 conférences seront organisées à l’automne, dont une le 14 novembre par Jacques Frey qui traitera de Saint-Louis.

Le Président faisait ensuite le point sur les dossiers des travaux de restauration que suit l’Association ; à Notre-Dame-de-Pitié, la toiture a été révisée et le décor étoilé restauré ; il manque les jambages du porche d’entrée et le clocheton prévus en 2012 ; à la Collégiale, la restauration de la sacristie a débuté et devrait durer 5 mois ; à l’église Saint-Jean, la réfection lourde de la toiture et de la charpente passe par la démolition de la sacristie ; le lancement des travaux a été retardé en raison des demandes de modification du projet  par la D.R.A.C. ; en ce qui concerne enfin le futur Musée de Donadéry, la ville souhaite que l’Association mette en dépôt les collections dont Les Amis de Castelnaudary sont propriétaires ; le Président en faisait adopter le principe par l’Assemblée.

Au chapitre des questions diverses, un membre de l’Association posa la question du devenir des bâtiments de l’actuel Lycée Andréossy après son transfert ; le Président souhaita que l’Association soit associée à cette réflexion.

Madame Giral apportait alors quelques indications sur l’évolution de ce projet de Musée, à la demande d’un membre de l’Association, puis Monsieur le Maire après s’être félicité du partenariat Ville-Association pour la Conservation du Patrimoine et la Connaissance de l’Histoire locale, précisait à son tour que les travaux de l’église Saint-Jean débuteraient en juillet par les démolitions préconisées ; il félicitait le bureau pour le travail accompli avant que le Président ne lève la séance.

jeudi 5 février 2015

Lundi 2 février 2015 : le collège Blaise d'Auriol blasonné !

Collège Blaise d'Auriol de Castelnaudary.

Intervention de M. Francis Falcou, Président des Amis de Castelnaudary.


Intervention de M. Bernard Velay, Héraldiste.


Armoiries de Blaise d'Auriol dessinées par M. Bernard Velay.

"D'argent au figuier de sinople, chargé d'un loriot d'or." 

Inaugurer le blason du Collège peut paraître incongru, voire désuet, déclarait M. Fontaine, Principal du Collège éponyme, en accueillant ses invités lors de la cérémonie d’inauguration des Armoiries de l’illustre jurisconsulte puis Recteur de l’Université de Toulouse.

Il invitait Francis Falcou, Président des Amis de Castelnaudary, ancien élève et Professeur au Collège à retracer brièvement l’Histoire de l’Établissement séculaire et à exposer dans quelles circonstances le Principal, M. André Béral, proposa, en 1971, la dénomination définitive.

Par ses recherches universitaires consacrées à l’Histoire de l’Éducation, Francis Falcou s’était intéressé à l’éminent personnage, mais n’avait pas retrouvé son portrait ; par contre ses armoiries étaient bien décrites par Auguste Fourès dans son livre consacré aux hommes de l’Aude.

L’idée a donc lentement germé de remplacer le portrait par les armoiries, ce qu’a proposé Francis Falcou à M. Fontaine lors de la prise de fonction de ce dernier ; restait à trouver un Héraldiste, ce qui fut fait en la personne de M. Bernard Velay, Professeur certifié en retraite, membre de la Société Française d’Héraldique, auteur de nombreux blasons de Communes, de personnalités civiles religieuses ou militaires, d’Associations, de Confréries.

Prenant la parole, M. Velay expliqua que l’Héraldique est une science auxiliaire de l’Histoire, méprisée à tort par des chercheurs qui s’obstinent à voir dans les Armoiries des marques uniquement nobiliaires ; or rien n’est plus faux ; plus de la moitié des armoiries répertoriées sont roturières. Les armoiries de villes ou villages expriment leur statut de communes libres de la tutelle seigneuriale.

Il termina son exposé illustré d’un diaporama, en mentionnant les nombreux cas d’établissements scolaires qui, à Toulouse par exemple, ont choisi les armoiries pour les représenter : Collège Clémence Isaure, Lycée de l’Hôtellerie et du Tourisme, Lycées Bellevue et Ozenne, Université de Droit…

Il souligna que les couleurs et emblèmes des villes, régions et États sont déployés à qui mieux mieux sur les drapeaux, fanions ou maillots arborés par les joueurs ou supporters des équipes sportives.

À l’ère de l’ordinateur et du logo, l’Héraldique offre à tous une valeur plus signifiante qu’un matricule ou un sigle.

mardi 18 novembre 2014

Conférence du 15 novembre : Conditions de vie et travaux agricoles au milieu du siècle dernier


Dessins et tableau du Lauragais de Paul Sibra (1889-1951).
 





Pour leur 3e conférence d'automne, les Amis de Castelnaudary avaient à nouveau invité Régis Gabrielli à venir les entretenir d'un sujet qu'il a su aborder avec aisance et cette connaissance du terroir que seuls possèdent les autochtones.

On l'avait entendu en 2006 traiter des vents en Lauragais ; en 2012  des foires et marchés vus sous l'angle patrimonial ; en 2013 des proverbes d'Oc ; cette année, il avait choisi les conditions de vie et les travaux agricoles au milieu du siècle dernier.

Un choix difficile déclara le conférencier en introduction, quand on veille sur le patrimoine : la période retenue serait trop proche pour certains ; justement nous nous demandons s'il ne faut pas laisser une trace pour les générations suivantes ; beaucoup ont connu cette époque et peuvent apprécier les changements opérés.

Régis Gabrielli s'est appuyé plusieurs fois sur le bel ouvrage de Jean Piat, publié en 1985, à l'occasion du centenaire du Syndicat agricole de Castelnaudary, pour étayer sa causerie.

Les cultures d'abord, parmi lesquelles le blé : de la ferme de Loudes va sortir un blé nouveau qui révolutionnera toute l'agriculture du Midi : l'étoile de Choisy ; et Régis Gabrielli d'expliquer que ce nom est celui d'un carrefour du vaste parc du château de Versailles tracé par Le Nôtre. Ce blé sera exploité dès 1930. Les premières recherches seront effectuées à Donadéry, affermé par Maurice Gély ; elles intéresseront des personnalités nationales qui viendront à Castelnaudary, parmi elles : le Comte de Paris !

Les conditions de vie ensuite : une exploitation de moyenne importance en général, soit  40 hectares environ cultivés par un métayer, la maison de maître étant séparée de celle des fermiers ; chez ces derniers, on entre d'abord par l'étable avant de passer dans la maison qui comprend la  pièce à vivre, 2 chambres ou 3 au maximum, pas d'eau courante (on a  un puits) ; le fermier dispose d'un petit atelier avec établi et forge ; on pratique la polyculture vivrière, on dispose d'un potager et on exploite le bois. La fermière ne se contente pas des travaux ménagers comme "la ruscada" (la lessive) ; elle pratique l'élevage avec une basse-cour et ne manque pas de venir vendre les volailles et les œufs le lundi au marché, le produit de la vente lui permettant d'acheter les provisions pour la semaine.

Chaque foyer a son cochon dont l'abattage est un cérémonial dirigé par le "sagnaire" (égorgeur) ; il s'ensuit une véritable fête car, dans le cochon, tout est bon... Sauf : les ongles !

L'entraide entre paysans est une constante, surtout lors des grands travaux comme les battages ou  dépiquaisons : on se rendait le temps passé et tout se terminait par des repas gargantuesques.

Tout au long de son exposé Régis Gabrielli fut bien servi par les projections de documents réalisées par Christophe Marty ; il sut utiliser le terme occitan correspondant à la scène représentée : l'attelage des bœufs par exemple, à qui il fallait placer le "moscalh"  et le "morralh" (muselière).

Le conférencier pouvait conclure que l'agriculture plurimillénaire avait laissé la place, autour des années 50, à l'agriculture mécanisée.

Irène Viry

jeudi 9 octobre 2014

Prochaines activités

Maison des Associations - 1, avenue Maréchal de Lattre

Samedi 18 octobre 2014 : conférence à 14h30 à la Maison des Associations de Castelnaudary  : "Un Lauragais dans l'enfer de 1914." par Lucien Ariès.

Samedi 15 novembre 2014 : conférence à 14h30 à la Maison des Associations de Castelnaudary : "Conditions de vie et travaux agricoles au milieu du siècle dernier." par Régis Gabrielli.

lundi 6 octobre 2014

Journées du Patrimoine 2014

Beau succès de la Soirée du Patrimoine. 

Pour la 31ème année consécutive, Les Amis de Castelnaudary avaient convié les membres de l’Association, comme les Chauriens, à découvrir deux monuments mal ou peu connus. 

Le mémorial dédié aux morts de la première guerre mondiale, tout d’abord, avait attiré la foule en l’école Prosper Estieu au point que la Directrice dut aimablement ouvrir la grille qui le sépare du préau.

Francis Falcou rappela que l’Association était déjà venue, en 1997, découvrir les fresques méconnues de Paul Sibra, réalisées en 1921, conjointement avec Pierre Thalabas, à la demande du Directeur de l’école M. Emile Cantier et avec la participation financière des élèves ; ce fut le premier monument à la gloire des anciens élèves de cette école morts pour la France ; deux fresques rappellent les combats de 1914 : Reims bombardée d’un côté et la bataille des Flandres (épisode de l’Yser) de l’autre ; au plafond, c’est l’allégorie de la victoire ; à ce propos, Francis Falcou dévoila un petit secret que seuls les vieux Chauriens de souche se sont transmis de génération en génération : Paul Sibra glissait souvent dans ses œuvres la silhouette d’un compatriote : il le fit pour le clairon que sonne le soldat Ambruster. Le souvenir des morts est rappelé par une vitrine montrant leurs portraits d’un côté alors que de l’autre est gravée dans le marbre la longue liste de leurs noms précédée de celle des Instituteurs. La Ville a fait restaurer les toiles en 2011 par Maurice Jourdain et les mosaïques du sol par David Dalichoux. 

Après l’école, ce fut autour de l’église St François de livrer ses curiosités ; 150 personnes emplissaient la nef centrale pour découvrir la sépulture des Capucins, celle du premier Curé, l’Abbé Auguste Cros qui exerça son ministère pendant 50 ans ; la statue classée de St Roch assis, celle de Notre Dame de Prouille (XIVè siècle), l’autel de marbre et bois dû au talent du meilleur ouvrier de France, Edgar Llopis et au peintre décorateur Maurice Jourdain, les tableaux du chœur restaurés à l’initiative et aux frais des Amis de Castelnaudary ; Francis Falcou rappela le passage du roi Louis XIV, en Avril 1660, et la mission prêchée par le Père Antoine, Capucin de Lavaur, en 1868. Une superbe exposition de vêtements et objets du culte attendait, pour finir, les visiteurs dans la sacristie originelle aménagée spécialement pendant de longs mois avec le concours des services techniques municipaux, de mécènes, et les indications de la Conservatrice Départementale des Antiquités et objets d’Art, ce que le Président tint à souligner lorsqu’on le félicitait chaleureusement pour ce travail de conservation du patrimoine. 

La Secrétaire : Irène Viry.




















jeudi 19 juin 2014

Décès de notre Trésorier Jacques Rigaud

Maître-Autel de la Collégiale Saint-Michel de Castelnaudary.

OBSÈQUES de JACQUES RIGAUD : mercredi 18 juin à la Collégiale Saint-Michel. Castelnaudary.

« Ô mort, où est ta victoire ? » s’interroge St Paul de Tarse dans son Épître aux Corinthiens traitant du mystère de la mort et de la résurrection.

Voilà la question que la famille de Jacques Rigaud a pu se poser dimanche 15 juin lorsqu’il a rendu son dernier soupir après 2 semaines de souffrances aussi cruelles pour lui que pour son entourage immédiat ; dans ces circonstances l’expression populaire dit : on trouve remède à tout sauf à la mort ; les catholiques pratiquants, dont Jacques était, connaissent ces paroles de Jésus à ses disciples : «  veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure ».

Le jour et l’heure de Jacques Rigaud sont venus traîtreusement puisqu’une mauvaise chute l’a condamné, à quelques mètres de sa maison, alors qu’il rentrait de faire ses emplettes de tous les matins, et que je l’avais croisé sur son chemin 10 minutes auparavant.

Sa disparition met un terme à d’affectueuses relations nées 55 ans plus tôt : nous nous sommes connus en effet en 1959, lorsqu’il venait d’être nommé au Collège Classique de notre ville, en qualité d’Adjoint des services économiques, son 1er grade de la carrière dans l’Intendance Universitaire qu’il avait choisie à l’exemple de son  père, lui-même Intendant Universitaire. J’étais à cette date Maître d’Internat, chargé d’un demi service d’enseignement d’Espagnol, l’horaire de Bernard Lourman étant excédentaire ; j’eus donc avec Jacques Rigaud des contacts quotidiens car nous étions très proches de la vie des internes ; je remarquai tout de suite ses qualités d’ordre, de rigueur et de méthode semblables à celles que je connaissais chez le Principal, M. Reyter.

Jacques aurait pu avoir la tâche délicate au moment où l’Administration centrale venait de décharger le Principal de la gestion de l’internat, la rattachant à celle du Collège moderne ; il aurait pu y avoir de l’amertume de la part de celui qui jusque là avait cet internat à son compte, cumulant les fonctions de Chef d’établissement et d’économe, mais Jacques sut travailler avec diplomatie et discrétion pour éviter la source de conflit.

Licencié en droit, il prépara avec succès le concours de Sous-Intendant, ce qui lui valut de faire partie de l’équipe administrative qui ouvrit le Lycée Jean Durand, le 21 septembre 1962, sous l’autorité de M. Roger Ben Sussan ; pantoufler dans son nouveau grade n’était pas dans le tempérament de Jacques ; il tenta donc et réussit le concours d’Intendant, obtenant une nomination à Aulnay-sous-Bois en 1966 ; le retour à Castelnaudary intervint en 1970, au décès de M. Hulin ; 15 ans plus tard, il fut promu Conseiller Administratif des Services Universitaires et nommé au Lycée Jean Lurçat de Perpignan.

La retraite vint en 1993 et le couple décida de s’installer à Puisserguier, dans une maison familiale de Pierrette ; victimes d’une inondation qui ravagea la demeure, ils décidèrent alors de retourner définitivement à Castelnaudary, en 1998. « On a retrouvé tout notre monde » disait Jacques, aussi heureux qu’il le fut en 1959.

Modeste et discret, Jacques n’aurait pas aimé que l’on s’attardât à évoquer sa carrière car il savait combien,  parfois, cet exercice trop louangeur sonne faux ; on ne peut cependant ignorer que sa vie familiale fut à l’image de sa vie professionnelle ; que de son mariage avec Pierrette, il y a 58 ans, naquirent 2 enfants qui ont réussi tous deux dans la voie choisie ; qu’il était heureux d’être grand-père et arrière grand-père ; impossible aussi de passer sous silence l’accomplissement de son devoir militaire lors de la période du conflit Algérien : 28 mois de service, l’école d’Officiers de réserve de Cherchel, la Kabylie, magnifique certes, mais en guerre... Comment ne pas mettre en exergue combien sa retraite fut faite de dévouement aux autres : au sein du Conseil économique Paroissial, du Secours Catholique pour le soutien scolaire, comme au bureau des Amis de Castelnaudary dont il fut 14 ans durant le Trésorier soucieux de présenter chaque année un budget non seulement en équilibre mais encore excédentaire.

Vous dormez en paix, Jacques ; homme de bien, de culture et de foi, vous connaissiez certainement ce mot d’Esope repris par le fabuliste : «  la justice divine surveille tout, et rendant à chacun suivant ses œuvres, tient pour tous la balance égale ».

Francis Falcou.