Notre sortie de printemps a, cette année
encore, connu un succès total : la
participation (35 au départ auxquels
vinrent s’ajouter quelques autres sur les lieux), le temps parfait,
l’excellence de l’accueil aussi bien à l’église qu’au château.
A Saint Martin
Lalande, Mr Bondouy, Maire, nous attendait à 15H comme convenu dans
l’église où Mme Edwige Brida avait été conviée par le Président pour nous
présenter son travail de restauration des peintures murales du chœur puis de la
nef de l’église placée sous le vocable de St Martin ; Francis Falcou
indiqua que l’historique de l’église et du village avaient été faits par Alain
Calmettes, médiéviste, enfant du village, lors de la cérémonie du 5 février dernier,
puis laissa rapidement la parole à Mme Brida qui expliqua comment, partie du chœur avec ses collègues), elle
avait progressé jusqu’aux travées de la nef afin de retrouver cet ensemble très
XIXème de décoration des peintures murales qui avaient bien souffert des
outrages du temps, notamment des
gouttières ; elle exposa sa façon d’opérer pour respecter le travail des
frères Pedoya dont elle a retrouvé la signature sur une voûte ainsi que la date
(1862) : nettoyer d’abord les
supports, réparer les fissures dans le
plâtre, préparer les couleurs à base de
poudre de pigments, décalquer les motifs à refaire à l’identique de l’existant,
utiliser la chaux qui résiste mieux à l’humidité, éviter les peintures acryliques et leur
préférer celles à l’eau. S’agissant des personnages du chœur, elle a interrogé Francis
Falcou pour retrouver leur identité ; si St Martin est facilement
reconnaissable sur le mur de droite dans
sa tenue d’Evêque, il fallait savoir quelle était la sainte, à
gauche, (Sainte Solange) tenant la palme du martyre ; Francis Falcou cita
les recherches de l’Abbé Olivier Escaffit qui a recueilli les narrations de Solange Albigot : son ancêtre, Mme Codderens, fut le mécène qui
finança toutes ces fresques ; les 4 autres à l’intérieur du chœur sont l’allégorie des 3 vertus
théologales : la foi (à gauche , une jeune femme tenant un calice et une grande
hostie), l’espérance, à droite, (une jeune femme appuyée sur une ancre) et la
charité, à gauche (une jeune femme prenant un enfant sous sa protection), puis, pour
une raison d’équilibre, l’Eglise (la 3ème
à droite) ; le vitrail axial comporte 2 médaillons : en haut, St
Martin partageant son manteau avec un pauvre au moment de sa conversion ;
en dessous, célébrant une messe alors qu’il était devenu moine.
Madame Brida fut
vivement félicitée et applaudie ; elle indiqua qu’il restait à restaurer la grande fresque
au-dessus de l’entrée de l’église, représentant vraisemblablement l’exaltation de St Martin ;
Mr le Maire confirma, dans son mot de la
fin, la volonté municipale de terminer ces restaurations sous peu…
Au Château du Castelet, Mr Claude Heilles, heureux
propriétaire et membre de notre Association, nous fit, avec une exquise courtoisie, découvrir d’abord la façade du XVIIIème siècle, fort bien restaurée , ornée de 2
médaillons, portraits des constructeurs,
les Souliers, le père à droite et son fils à gauche, de pots
à feu et de guirlandes sur les pilastres du corps central. On s’avança ensuite
pour admirer, depuis la balustrade en
marbre de Caunes, les splendides broderies de buis,
après quoi sous la conduite de notre hôte, on descendit à la découverte
commentée des différents compartiments :
les vergers, la roseraie, le réservoir d’eau : une heure trente de ravissement .
Un ensemble insoupçonné, à 2 pas de la ville, témoignage de la réussite de la
bourgeoisie à l’époque de la révolution
(la date de 1789 figure au fronton) et qui méritait bien d’être classé
historique par arrêté du 21 Juillet 2000.